Pas plus tard que la semaine dernière, c’est la toute dernière Tesla Model S « Plaid » qui a pris feu en Pennsylvanie aux Etats-Unis, avec son conducteur encore au volant.
Depuis que les véhicules électriques ont été mis sur le marché, chaque accident ou incendie qui a impliqué un tel véhicule a été fortement médiatisé. Plus tôt dans l’année, c’était une Tesla Model Y qui s’était crashée sur un véhicule de police sur une autoroute aux Etats-Unis, alors que le mode autopilot était activé.
Y-a-t-il plus de risque d’accident avec des voitures électriques ?
Bien souvent, les véhicules électriques reçoivent les notes maximales aux tests EuroNCAP pour l’Europe ou NHTSA pour les Etats-Unis. Il y a une explication claire derrière ces bonnes notes : le plus souvent, leur niveau d’équipement est bien plus fourni que les modèles thermiques équivalents.
Nombre d’entre eux sont aussi des engins haut de gamme, qui embarquent bien souvent davantage d’équipementsà sécurité active comme un régulateur adaptatif ou une aide au maintien dans la voie.
De la même manière, les systèmes d’aideà la conduite sont bien souvent très performants : freinage automatique d’urgence, repérage des piétons et cyclistes, appel automatique des secours avec géolocalisation, etc…
Et ce n’est pas le pilotage automatique qui est responsable des nombreux accidents. Le constructeur Tesla par exemple assure qu’il y a 10 fois moins d’accidents avec ses voitures contrôlées par le dispositif de conduite autonome que de sinistres pour toutes les voitures aux Etats-Unis. La firme de Palo Alto rappelle cependant que lorsque ce mode est activé, le conducteur doit bien garder ses mains sur le volant en toutes circonstances.
Les voitures électriques sont-elles plus susceptibles de brûler ?
Il est vrai, les voitures électriques peuvent prendre feu. Tout comme les voitures thermiques. Le problème étant la combustion spontanée : il y a eu certains cas d’incendies de voitures électriques à la suite de causes diverses. Par exemple après un accident, après une recharge ou parfois sans raison apparente.
S’il y a bien un constructeur qui a souffert de cette mauvaise réputation, du moins à ses débuts, c’est la firme d’Elon Musk. Mais que ce soit Tesla ou un autre constructeur, chaque problème a donné lieu a une étude approfondie et des améliorations ont été faites en conséquence pour assurer une sécurité maximale.
Si les voitures électriques peuvent prendre feu relativement vite, c’est en partie à cause de la batterie qui, si elle est endommagée, libère une source intense de chaleur à l’origine d’un incendie. C’est dû notamment au lithium, élément fortement inflammable, qui est présent dans les batteries des véhicules électriques.
Pour contrer ce phénomène, le coffrage des packs de batterie a été renforcé par les constructeurs et des protections supplémentaires ont été ajoutées.
De la même manière, à la suite d’une utilisation intensive du véhicule entrecoupée de recharges ultrarapides, la température des cellules des batteries est susceptible d’atteindre un seuil critique si leur gestion via logiciel est mal fait. Pour contrer ce phénomène de surchauffe qui a pu mener à des incendies par le passé, les constructeurs concernés ont modifié les logiciels de contrôle interne afin de limiter la puissance de recharge dans ces situations particulières.
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