Dans un communiqué émis lundi, le ministère de l’Industrie, du commerce et la protection des consommateurs indique que cette loi prend effet à compter du 26 août 2015. Et les autorités songent à aller encore plus loin : elles envisagent sérieusement de modifier la loi afin que le port de ces crash helmets soit passible d’une amende.
«Ce n’est pas à cause d’un pourcent de motards hors-la-loi qu’on doit interdire la vente de ces casques», réagit Ruben Bacha, pilote et propriétaire du magasin Ruben Racing. «La grande majorité des casques intégraux aujourd’hui est munie d’un sun visor. Cela évite aux motards d’être éblouis par le soleil», ajoute-t-il, en faisant valoir que bannir ces casques ne va pas empêcher des malfaiteurs de passer à l’acte car n’importe qui peut coller un film teinté sur une visière normale.
Décision absurde
Ming Chen, propriétaire de la Librairie Le Cygne et motard aguerri, se demande si les autorités vont aussi bannir foulards et lunettes de soleil. Car, dit-il, les malfaiteurs y ont aussi recours pour masquer leur identité.
«Les nouveaux modèles de casques intégraux sont désormais équipés de deux visières. L’une transparente, l’autre solaire. Le ministère a-t-il donc des cadres plus compétents que des designers d’AGV, Airoh, Nolan ou Shoei ?»
Ce membre du Daimlers Club, un regroupement de propriétaires de grosses cylindrées, est d’avis que cette décision est absurde puisqu’aucune action n’a été intentée contre les importateurs de casques de mauvaise qualité.