Exaspérés, plus d’une cinquantaine de membres de la fédération ont manifesté à Port-Louis, le jeudi 13 août.
Ils déplorent le fait que les hôtels imposent de plus en plus leurs règlements. Selon les manifestants, cela se fait au détriment des chauffeurs de taxi opérant aux abords des établissements hôteliers. «Les tour-opérateurs proposent des packages all-inclusive, même le transport est fourni aux touristes. Et certains louent des voitures avec chauffeur alors que nous sommes basés en permanence pour effectuer ce genre de travail», souligne le président de la fédération.
Il précise que «plusieurs correspondances ont été envoyées depuis que ces problèmes ont commencé à surgir, en vain. Le gouvernement fait la sourde oreille». Les chauffeurs de taxi ont ainsi décidé de déposer une pétition au ministère du Transport et des Infrastructures publiques. «Nando Bodha a réagi favorablement à notre requête. Il présentera l’affaire devant le Conseil des ministres vendredi. On attend sa réponse pour décider de la marche à suivre», explique le président de la Federation of Hotels Taxis Association.
Trois courses par mois
Egalement présent à la manifestation, le porte-parole de la fédération, Atma Shanto, abonde dans le même sens. «La situation empire de jour en jour», indique le syndicaliste. «Les chauffeurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Ils comptabilisent au maximum trois courses par mois. Le véhicule de certains ont été saisis, faute d’argent», explique-t-il.
Il affirme que des actions ne sont pas à écarter si une solution n’est pas trouvée dans les plus brefs délais. «Si rien n’est fait nous nous verrons dans l’obligation de demander à tous les chauffeurs de taxis de descendre dans les rues de la capitale à une heure de pointe. On n’hésitera pas à paralyser Port-Louis si le besoin se fait sentir.»
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