Et à cela – matin, midi et soir – s'ajoute le problème d'embouteillages non seulement aux abords des hôpitaux mais également dans leur enceinte. Un problème qui ne concerne pas uniquement les visiteurs ou patients se rendant à l'hôpital, mais aussi les membres du personnel.
En marge des travaux de construction, d'agrandissement et de rénovation effectués récemment par le ministère de la Santé au niveau des hôpitaux Jeetoo et Candos, outre l'espace alloué au public pour se garer, des aménagements ont été effectués pour l'attribution des espaces de parking aux médecins et autres staffs disposant d'un pass. Mais au sein de ces hôpitaux, chaque matin, principalement entre 7h et 9h, une véritable pagaille règne. Et c'est certainement la loi du first come, first served qui règne.
C'est la raison pour laquelle, la tension est montée d'un cran la semaine dernière à l'hôpital Victoria, lorsque quelques membres du personnel souhaitant se garer dans les quelques rares aires de stationnement encore libres se sont vu refuser ce droit par les agents de sécurité de l'hôpital, sous prétexte que, suivant les règlements établis par la direction de Candos, ces parkings sont réservés aux détenteurs de pass. "Abé kot pou al park loto. Kot colline?" s'interrogeaient certains membres du personnel qui avaient ainsi choisi de se garer n'importe où et n'importe comment dans l'enceinte de l'hôpital. Il a fallu l'intervention des policiers pour calmer les esprits. Le directeur de Candos a aussi dû intervenir pour rétablir l'ordre.
Depuis plusieurs années, le problème de parking mine plus d'un à Candos aussi bien qu'à Jeetoo. Si les autorités croyaient que ce problème serait résolu avec les travaux de construction dans ces hôpitaux, tel n'a pas été le cas. Au contraire. "Situation inn empiré. Loto enn lor lot. Pé bizin kit dan semin. Lerla ou lespri népli trankil enn zourné", déplorent les membres du personnel. Ils expliquent que s'ils viennent travailler dans leur propre véhicule, c'est pour être à l'heure pour prendre leur service et éviter des problèmes de transport pour rentrer chez eux.
Cependant, avec le manque de parking sur leur lieu de travail, ils se retrouvent quotidiennement à devoir se garer à plus de 500 mètres de l'hôpital où ils sont affectés, exposant leur véhicule aux vols. "Et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'espace de parkings dans les hôpitaux que c'est ainsi", déplorent-ils, ajoutant que plusieurs espaces situés à l'arrière des salles sont disponibles et auraient pu servir, mais la direction ferme les yeux sur les proches qui viennent garer leur véhicules derrière ces salles en pleine journée, en dehors des heures de visites. De même, expliquent les employés, cette guerre des nerfs concernant les places de parking a été accentuée par la hausse du nombre du personnel hospitalier qui se rend au travail en voiture et davantage avec le recrutement récent des internes.
Loi du "first come, first served"
Ceux qui disposent d'un certified parking pass sont les heureux veinards du personnel hospitalier pouvant à toute heure se garer sans encombre à des places réservées ou autres dans l'enceinte des hôpitaux. Si les médecins et consultants tombent dans cette catégorie de veinards, d'autres hauts gradés des hôpitaux, détenteurs d'un travelling benefits y ont également droit. Il suffit d'apposer ce laissez-passer à l'avant du véhicule pour que le personnel soit tranquille. Cependant, cette chance n'est pas donnée à tout le monde. Si aujourd'hui le calme règne, ce ne sera que de courte durée, préviennent les employés.
"Dans le passé aussi il y a eu des incidents et la direction a calmé les esprits. Mais quotidiennement, nous ne pouvons venir travailler à l'heure et se voir refuser des espaces de parking libres qui restent réservés, alors que nous devons garer notre véhicules à plus de 500 mètres sans aucune sécurité. S'il est logique et pas contestatble que les médecins et consultants disposent des espaces réservés, la loi du first come, first served doit prévaloir pour les autres espaces", disent-ils.
D'où l'appel lancé aux autorités pour revoir la gestion des parkings afin que ceux parmi le personnel hospitalier qui disposent de leur propre moyen de transport puissent jouir des parkings dans l'enceinte des hôpitaux.