Les tests de circulation s’intensifient sur les rails entre Rose-Hill et la station de Quatre-Bornes, à quelques semaines du lancement de la phase 2A du projet Metro Express.
Ces essais constituent un avant-goût du chamboulement qui se profile aux trois intersections qui composent le tracé, plus particulièrement à la rue Ollier, où les embouteillages sont légion aux heures de pointe. Les automobilistes redoutent que les choses n’empirent avec le passage des tramways au cœur de la localité.
La marche à blanc, dernière étape des essais qui vise à faire rouler les tramways dans les conditions d’exploitation commerciale sur tout le tracé, se poursuivent sans anicroche, si l’on en croit des techniciens de MEL. Le passage des rames est scruté avec une attention particulière aux trois passages à niveau à la route Boundary, à la rue Ollier et à la rue Belle-Rose, où les feux tricolores régulent le trafic. Il a permis à tout un chacun de se faire sa propre opinion sur la nouvelle configuration qui donne la priorité aux tramways pour le passage des véhicules.
Stationnement sauvage
Certes, il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions définitives, sauf que les premiers tests effectués à l’intersection de la rue Ollier, empruntée par un flot continu de véhicules aux heures de pointe, laissent poindre la perspective de l’aggravation du phénomène des embouteillages. C’est ce qu’on retient des témoignages recueillis auprès des automobilistes et des commerçants qui ont pignon sur rue au cœur du quartier. « Le développement du réseau routier du quartier ne répond plus à la croissance démographique et du trafic. Le passage des tramways avec une fréquence de dix minutes sur la même plateforme que les voitures, qui n’auront jamais la priorité, n’augure rien de bon » selon un automobiliste qu’on a rencontré, vendredi à 17h15, englué dans les embouteillages.
Le trajet à la rue Ollier est un passage obligé pour Marina, qui doit s’y rendre tous les jours pour récupérer sa fille chez sa maman qui habite à quelques encablures de la plateforme ferroviaire.
Plateforme surélevée
Elle dresse un constat pessimiste : « Je ne suis pas contre le projet des tramways, mais je me demande si les autorités ont tenu compte de certains critères, entre autres la réalisation d’un comptage du nombre de véhicules qui empruntent cette artère névralgique aux heures de pointe. Je pense qu’elles auraient privilégié la construction d’une plateforme surélevée dans ce cas, tout comme je crains que très peu de Quatre-Bornais laisseront leurs voitures au garage afin d’opter pour le tram. Bonjour la galère ! »
Des habitants relèvent également des problèmes liés au stationnement sauvage pratiqué par certains automobilistes le long de la rue Ollier. Ce qui gêne considérablement la circulation. « Officiellement, il est interdit de se garer le long de la rue, le temps d’aller chercher sa baguette de pain ou de faire ses commissions, mais de nombreuses personnes méprisent les règles », soutient un riverain, alors qu’un commerçant regrette « le manque de familiarité de certains usagers avec les codes de la route ou ceux omettant de mettre les clignotants pour indiquer leurs intentions, ce qui fait que bien souvent, les véhicules se déplacent toujours dans le même sens. C’est la cacophonie. » Nos interlocuteurs souhaitent la présence permanente de policiers afin que les choses ne virent pas au cauchemar.