Ces avocats estiment les dommages causés par cette marée noire à plus de 10 milliards de dollars d'indemnisation au marché mondial de la réassurance.
Comme l'avait révélé le magazine Forbes, quelques jours après la marée noire du MV Wakashio, les professionnels juridiques travaillant pour l'industrie maritime se sont concentrés sur la Convention des carburants de soute comme la loi la plus applicable en vertu de laquelle des dommages-intérêts devraient être déposés. Des articles parus dans la presse internationale affirmaient qu'en vertu de cette loi, Maurice était limitée entre 18 et 65 millions de dollars de dommages-intérêts.
Toutefois, les experts vont plus loin et dénoncent des tentatives de l'industrie maritime et pétrolière pour minimiser les attentes mauriciennes de tout paiement d'assurance.
Le capitaine John Konrad, de la principale publication maritime américaine, gCaptain, a qualifié certains des conseils donnés publiquement aux autorités mauriciennes et aux chefs d'entreprise par les agences des Nations Unies impliquées de pire conseil de tous les temps.
Le principal assureur maritime, Lloyds, a pour sa part fait ressortir qu'il était inacceptable qu'un gouvernement du tiers monde ne reçoive que des dizaines de millions de dollars en compensation pour un nettoyage qui coûtera des centaines de millions de dollars. Il a appelé à une approche éthique de la part des assureurs face à la catastrophe écologique du MV Wakashio.
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