Nissan : Macron commente l'affaire Ghosn

il y a 5 années, 10 mois - 29 Janvier 2019, AutoPlus
Nissan : Macron commente l'affaire Ghosn
Emmanuel Macron trouve le traitement de Carlos Ghosn au Japon trop sévère.

Durant son déplacement au Caire en Egypte, Emmanuel Macron aurait révélé avoir discuté des conditions de détention de Carlos Ghosn avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Arrêté le 19 novembre dernier pour des soupçons de fraude fiscale auxquels d'autres chefs d'accusation se sont ajoutés, le désormais ex-grand patron de l'Alliance Renault Nissan a vu sa garde à vue prolongée à plusieurs reprises. Il est toujours emprisonné et pourrait le rester durant plusieurs mois jusqu'à la tenue d'un procès.

"Tout ce que j'ai dit, c'est que j'estimais que la détention était trop longue et trop dure, et j'ai dit cela à Abe. Ma préoccupation est juste que le traitement d'un citoyen français respecte la décence élémentaire", aurait déclaré le président de la République. Peu de temps avant, le chef de l'Etat se serait dit favorable à ce que Renault nomme le président de Nissan.

Le Japon répond

Suite à ces déclarations, Yoshihide Suga, porte-parole du gouvernement nippon, aurait commenté : "Cette affaire est menée par des autorités d'investigation hautement indépendantes, sur la base des procédures appropriées et d'un strict jugement légal, comprenant les ordres du tribunal." Suga aurait également insisté sur le fait qu'il était de la responsabilité des constructeurs de nommer le président de Nissan, laissant entendre qu'une implication gouvernementale ne serait pas souhaitable.

La préoccupation de la France pourrait s'expliquer par la participation de l'Etat au capital de Renault, à hauteur de 15%, sachant que Renault détient 43% de Nissan et des droits de vote au conseil du constructeur japonais. De son côté, Nissan détient 15% de Renault et aucun droit de vote chez le losange malgré un chiffres d'affaires supérieur, ce qui serait source de tensions internes.