Nos premières impressions au volant du nouveau BMW X3 électrique

il y a 3 années, 4 mois - 25 Novembre 2020, automobile-magazine
Nos premières impressions au volant du nouveau BMW X3 électrique
S’il s’est lancé sur la scène du 100 % électrique en 2013 avec la pimpante i3, BMW y revient cette année avec un costume beaucoup plus grand.

Cet iX3 plutôt réussi mais qui vend chèrement ses qualités et son autonomie malgré tout moyenne.

BMW, propulsion, 286 ch. Fut un temps, ces trois items auraient promis une trèèèès belle séance de rodéo. En 2020, ils décrivent juste un SUV électrique. Autre époque. Mais ne boudons pas notre plaisir en découvrant l'iX3, premier SUV 100 % "vert" mais aussi premier modèle de l'Hélice à se décliner en essence, diesel, hybride rechargeable et tout électrique. En l'espèce, nouveau ne veut pas dire inédit, puisque cet iX3 ressemble en tous points à n'importe quel autre X3. Il mesure toujours 4,70 m de long, offre toujours 5-places et s'offre simplement une calandre pleine, des jantes et des boucliers teintés de bleus destinés à améliorer son aérodynamique. En d'autres termes, atteindre les 460 km que lui permettrait de parcourir, toute voile dehors, sa grosse batterie de 80 kWh (dont 74 utiles).

Un mode "one pedal" satisfaisant
Pour juger clairement cette prétention, il nous faudra attendre de le faire passer sur notre base de Montlhéry, afin de déterminer des chiffres plus en accord avec la "vraie" vie. En attendant, retenons donc que nous sommes partis avec 300 km d'autonomie au tableau de bord, que nous avons parcouru 135 km d'un itinéraire varié entre voies rapides et villes aux allures classiques et qu'il nous restait, au retour...165 km d'autonomie. De toute évidence, l'iX3 n'est pas le champion de l'efficience mais au moins le tableau de bord semble-t-il réaliste, ce qui est appréciable à l'usage. Pour arriver à pareil score, nous n'avons toutefois pas hésité à faire usage du mode "B", qui augmente au maximum la régénération dès le lâcher d'accélérateur, jusqu'à arrêter le véhicule. Bien géré, ce mode "one pedal" permet de se passer du frein classique, par ailleurs facile à doser.

Performances et comportement plaisants
Mais s'il sait freiner, cet allemand sait aussi accélérer. Intelligemment, cet iX3 ne joue pas à "qui-c'est-qui-a-les-plus-gros-muscles". Alors que les concurrents Mercedes EQC et Audi e-Tron développent en effet plus de 400 ch – et ne proposent pas beaucoup plus d'autonomie –, le SUV de l'Hélice s'en tient à 286 et 400 Nm de couple. Au quotidien, cette puissance, disponible immédiatement, est largement suffisante. Qu'il soit plein ou chargé, l'iX3 avale à peu près tout ce qui roule autour de vous en une pichenette sur l'accélérateur.


Evidemment, avec un poids théorique qui avoisine les 2,2 tonnes (518 kg de batterie), l'iX3 est moins agile que ses frangins thermiques. En cas de vitesse trop élevée à l'abord d'un virage serrée, même si la direction montre les premiers signes de perte d'adhérence, son nez vient à glisser plus tôt alors que l'ESP travaille tout ce qu'il peut pour garder la trajectoire. Même si vous êtes un as du volant, n'espérez pas faire revenir l'arrière avec un coup de gaz. En dépit de son statut d'exclusive propulsion, l'iX3 est en effet surveillé de très près par l'électronique. Tant mieux, car la puissance instantanée de l'électrique pourrait surprendre.

Toutefois, aucune frustration, car à allure usuelle voire rythmée, l'iX3 s'avère surtout plaisant. Confortable aussi, comme les autres versions 100 % thermiques. Malgré les jantes de 20 pouces fournies de série, les suspensions travaillent bien. La position de conduite demeure excellente mais on regrette toujours une banquette arrière à l'assise trop courte. Enfin, l'iX3 a le bon goût de préserver l'habitabilité d'un X3 standard, contrairement à la version hybride rechargeable dont la batterie empiète sur le coffre.

Verdict
A part qu'il ne fait pas de bruit et qu'il ne distille aucune vibration, l'iX3 a donc tout d'un X3 "standard". Plutôt confortable, plaisant à conduire et préservant la même habitabilité en dépit de sa motorisation électrique, cet allemand fabriqué en Chine mérite l'attention de ceux qui veulent et peuvent rouler électrique. Ils devront simplement s'acquitter d'un chèque approchant les 80 000 € pour cette version richement équipée et d'une autonomie réelle moyenne peu satisfaisante de 350 km.