Nos premières impressions à bord du Nissan Qashqai 2021

il y a 3 années, 2 mois - 22 Février 2021, automobile-magazine
Nos premières impressions à bord du Nissan Qashqai 2021
Best-seller de Nissan dans l’Hexagone, le Qashqai devait impérativement se mettre à jour pour séduire à nouveau.

Nous avons passé un peu de temps en sa compagnie pour le détailler sous toutes ses coutures.

Pas besoin de mettre le nouveau Qashqai à côté de l'ancien pour apprécier ses changements visuels. Si le plein profil est relativement similaire (à l'exception des extrémités plus verticales), impossible de s'y tromper sous n'importe quel autre angle. La nouvelle calandre, partagée avec le petit Juke, confère plus de prestance au Qashqai, surtout en combinaison avec les entrées d'air latérales sur le pare-chocs. Ces dernières élargissent visuellement la voiture, qui paraît plus trapue et posée qu'auparavant. L'arrière est plus consensuel et aussi plus proche de ce qui se fait chez la concurrence, Toyota RAV4 et Lexus NX en tête.

En somme, nous sommes face à une grosse évolution stylistique plutôt qu'un ravalement de façade, mais c'est justement ce qui peut permettre à ce Nissan de plaire dans un segment aujourd'hui saturé, alors que le Qashqai premier du nom était pionnier parmi les crossovers. Parmi les clients, environ 50 % sont des fidèles qui renouvellent leurs voitures sans quitter la marque, il était donc important de savoir faire du neuf sans choquer, afin de ne perdre personne.

Bien accueillis à bord
Le Qashqai est le premier modèle européen à reposer sur la nouvelle plateforme CMF-C de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Malgré ce changement de soubassement, les dimensions évoluent peu, puisque le nippon ne gagne que 3 cm en longueur et en largeur. La majorité de ce gain se fait au niveau de l'empattement, pour permettre une meilleure habitabilité. Nissan annonce avoir gagné 50 dm3 de coffre sur les finitions intermédiaires, mais la soute ne paraît pas beaucoup plus grande de visu. Au moins y a-t-il un double fond modulable, utilise pour caler objets. Il nous faudra sortir le mètre pour vérifier scientifiquement l'augmentation de l'espace intérieur, mais l'on peut d'ores-et-déjà vous dire que quatre adultes seront confortablement accueillis à bord, même les grands gabarits. Siège avant reculé pour un gaillard de 1 m 90, il y a toujours de quoi s'installer sur la banquette sans se retrouver avec les genoux dans le dossier du siège.

Un coup d'œil vers l'avant mettra en revanche une douche froide aux amateurs d'originalité. La planche de bord, très classique, ne pourra pas rivaliser avec les ténors du segment en termes de design. Bonne nouvelle toutefois, sa construction est sérieuse et les matériaux employés dans tout l'habitacle sont en progrès par rapport à la génération précédente. Surtout, le Qashqai est enfin à jour technologiquement. Cela se matérialise par des écrans (compteurs digitaux de 12,3 pouces, écran tactile de 9 pouces et affichage tête haute de 10,8 pouces), une connectivité de bon niveau (CarPlay sans fil, hotspot Wi-Fi permettant de connecter 7 appareils simultanément, mises à jour du logiciel à distance...) et pléthore d'équipement de sécurité et d'aides à la conduite livrées de série (alerte de franchissement de ligne, régulateur adaptatif, assistant angle morts etc.).

L'ergonomie est bonne, il y a juste ce qu'il faut de boutons physiques pour s'y retrouver facilement et l'écran tactile, s'il n'est pas un monstre de réactivité, est plutôt rapide pour passer d'un menu à l'autre. Il faudra simplement prendre le temps de personnaliser la page principale du logiciel pour mettre en avant toutes les fonctionnalités utiles au quotidien, et ainsi s'éviter de passer par divers sous-menus, bien agencés mais relativement nombreux.

Revenir dans la course
Nissan ne cache pas ses ambitions de redevenir un acteur majeur du segment C-SUV, après avoir été évincé du haut du classement ces dernières années. Le nouveau Qashqai devrait représenter entre 40 et 50 % des ventes de la marque en année pleine. Avec plus de 3 millions d'exemplaires écoulés en Europe dont 300 000 rien qu'en France depuis son lancement en 2007, il s'est imposé comme un incontournable pour le constructeur japonais. Reste maintenant à souhaiter bonne chance à cette nouvelle mouture, aboutie et dans l'air du temps même si elle ne révolutionne pas le genre, dont il nous tarde de prendre le volant pour vérifier ce qu'elle a à offrir sur la route.