Nouveau Mitsubishi Outlander : notre avis à bord de l’ancien roi des SUV hybrides

Mitsubishi Europe vient de dévoiler à Madrid la quatrième génération de son SUV familial Outlander. Pour mémoire, le tout premier opus du SUV Nippon fut lancé en 2001. La seconde génération lui emboîta le pas de 2006 à 2012 et fut également chez nous la matrice des Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser, permettant alors aux deux marques tricolores de prendre le train du véhicule de loisirs en marche. Et en 2013 l’Outlander Mk3 s’aventure sur le terrain de l’hybridation rechargeable, technologie dont il sera l’un des pionniers.

Son remplaçant, qui fera ses premiers pas sur le vieux continent au printemps 2025, est déjà une vieille connaissance sur d’autres marchés. En effet, l’Outlander 4 a commencé sa carrière au Japon dès février 2021. Il est donc désormais à mi-vie, passant par la case restylage, dont profite la marque aux trois diamants pour le lancer en Europe. Un territoire qu’elle avait abandonné à l’été 2020, avant de se raviser et de revenir, avec l’aide de Renault qui lui fournit ses Colt et ASX à partir de 2023. Le Mitsubishi Outlander fera office de vaisseau amiral pour la marque. Son format de 4,72 m de long le positionnera en rival des Peugeot 5008, Volkswagen Tayron et Renault Espace de taille similaire. Mais, contrairement aux concurrents qui laissent le choix entre des versions à 5 et 7 places, Mitsubishi, qui propose d’ailleurs l’Outlander dans ces deux configurations outre-Atlantique, n’a pas encore statué sur cette question pour l’Europe. image

La marque indique, sans donner davantage de précisions, que le volume du coffre engloutit de 495 à 1 422 dm3 et qu’au niveau de la modularité, les dossiers de la banquette arrière sont fractionnables selon un découpage 40/20/40. Dans la pratique, le seuil de coffre est haut perché et la hauteur de chargement sous cache-bagages relativement faible. Le petit double fond ne sert finalement qu'à loger le câble de recharge.

À bord, ambiance premium façon Mazda

Dans l’habitacle, le Mitsubishi Outlander capitalise sur un mobilier épuré, une planche de bord traitée à l’horizontale valorisant un univers digital. Ce dernier repose sur une instrumentation numérique employant une dalle de 12,3 pouces devant le conducteur, ainsi qu’un écran tactile de même taille au sommet de la console centrale. Par le choix des matériaux, notamment ceux qui sont clairs, et par l’ambiance, l’Outlander évoque clairement son compatriote Mazda et notamment les CX-60 et CX-80, qui procède de la même manière.

L’ensemble présente plutôt bien. Toutefois, le manque de rangements est flagrant, surtout sur la console centrale, qui est encombrée par le sélecteur de vitesses et la molette des modes de conduite. L'interface, avec une navigation livrée par TomTom, est un peu datée, notamment lorsqu'on la compare avec l'univers Google des récentes Renault.

Aux places arrière, la modularité est basique, l'accoudoir fait office de trappe à skis et les dossiers sont inclinables selon deux positions. À noter que les versions à 7 places disposent d'une banquette coulissante indispensable pour accéder au troisième rang, équipement dont sont privées les versions à 5 places.

Plus de 300 ch sous le capot

Sous le capot, le Mitsubishi Outlander embarque un moteur à quatre cylindres essence, deux machines électriques et une batterie d’une capacité de 22,7 kWh. Selon le constructeur le véhicule serait en mesure de rouler 86 km en mode tout électrique. Dans le groupe Volkswagen, les Tiguan et Tayron sont homologués pour plus de 100 km. L’électromoteur placé à l’avant développe une puissance de 85 kW (soit 115 ch) pour une valeur de couple de 255 Nm, comptez 100 kW (soit 136 ch) et 195 Nm pour son homologue arrière.

Le moteur thermique atmosphérique d’une cylindrée de 2,3 l revendique quant à lui 136 ch et 203 Nm. Au cumul, le Mitsubishi Outlander dispose de 302 ch et, selon le cycle d’homologation WLTP, bénéficierait, en s’appuyant sur un réservoir de 53 l, d’un rayon d’action de 844 km. Une puissance faisant jeu égal avec celle d’un Renault Rafale 4x4 hybrid plug-in, mais qui n'emploie pas du tout la même technologie – il associe un trois-cylindres essence de 150 ch à trois moteurs électriques.

Le Mitsubishi Outlander montre ses origines japonaises au niveau de sa prise de recharge, où apparaît une technologie CHAdeMO typiquement locale et, bien sûr, une seconde de type 2 pour fonctionner dans nos contrées.

Sept modes de conduite

Baptisée S-AWC chez Mitsubishi, la transmission intégrale est configurable selon 7 modes de conduites sélectionnés au moyen d’une molette rotative implantée entre les sièges. Le mode Normal équilibre les performances de conduite et l'efficacité énergétique pour la plupart des usages. Le mode Asphalte se destine aux routes pavées sèches, favorisant les accélérations en virages sur les routes de montagne et autres routes sinueuses.

Le mode Gravel priorise la motricité et la stabilité sur le gravier et autres routes non pavées et mouillées. Les modes Neige et Boue sont suffisamment explicites. Le mode Eco priorise l'efficacité du moteur à essence et du système 4 roues motrices pour réduire la consommation de carburant. Enfin, et a contrario, le mode Puissance capitalise sur les performances et la vivacité des accélérations.