Dans ses premières déclarations à la police, le quinquagénaire a indiqué que certains policiers bougeaient et gesticulaient trop.
«Je leur ai demandé de s’asseoir, mais en vain.» Ce qui aurait fait pencher la pirogue. Une houle aurait alors fait chavirer l’embarcation près d’un chenal connu par les habitués du coin comme «Derrière Ligne». Une fois dans l’eau, le skipper af?rme avoir tenté de redresser la pirogue, mais sans succès. «Le courant était trop fort», explique-il.
Louis Hayward Marie a ajouté dans sa déposition qu’il est détenteur d’un permis de skipper et que l’embarcation est autorisée à transporter 18 passagers. Il y en avait 15 au départ de l’île-aux-Cerfs, précise-t-il. À noter que l’alcootest pratiqué sur lui s’est avéré négatif. Il demeure en détention préventive jusqu’au 16 juin.
L’employeur du skipper, Roumila Maunick, le défend bec et ongles. «Tout le monde peut le certi?er, Louis Hayward Marie est un professionnel. Ki kalité la mer mové, li pou fer tou pou amenn so pasazé a bon port li», con?e l’employeur du skipper, arrêté après l’accident en mer. Tout comme quelques habitants de GRSE, Roumila Maunick a appris cette terrible nouvelle alors qu’elle se rendait chez elle. «J’ai été choquée lorsque j’ai appris cela. Je ne savais pas encore que c’était mon bateau. Kan mo’nn al geté, mo’nn konstat lampler dram la, sa ?nn sok mwa.»
Louis Hayward Marie travaille à bord de cette pirogue depuis cinq ans. C'est son unique gagne-pain.