Il est détenteur d’un permis de conduire (voiture) depuis 32 ans. Le rêve de Jay Heerooa, c’était de décrocher le permis poids- lourds. Le 1er août, cet habitant de Quatre-Bornes se rend aux Casernes centrales pour passer la partie orale de son examen pour l’obtention de ce fameux permis.
Sur les 10 questions posées, notre interlocuteur répondra correctement à quatre sur les sept bonnes réponses qu’il aurait dû décrocher.
L’une des questions sur laquelle il bute a trait aux heures autorisées pour les poids-lourds sur l’autoroute. Au lieu de répondre de 7 heures à 9 h 30, Jay répond de 7 h 30 à 9 h 30.
« Normalement, six bonnes réponses vous permettent d’accéder directement à l’examen sur route. Je ne suis pas à blâmer. Je me suis fié au manuel « Oral Test Guide Book » avant de passer cet examen. Je l’ai acheté à Rs 150 dans une librairie de Vacoas », se défend Jay Heerooa.
Aigri et mécontent, Jay Heerooa adresse, le même jour, une lettre au Commissaire de police pour faire part de cette bévue. Selon lui, « la responsabilité incombe aux autorités policières qui auraient dû veiller à ce que les aspirants chauffeurs aient un guide fiable, avec les informations exactes pour passer les examens. J’ai dû m’acquitter d’un frais de Rs 500 – (‘under protest’) – pour obtenir un nouveau rendez-vous pour l’oral. Les autorités devraient pouvoir indiquer aux aspirants chauffeurs quel guide utiliser », estime-t-il.
Sollicité par le Défi Quotidien, l’auteur du guide accuse l’acheteur « de mauvais choix ». Selon cet ancien policier, qui a une formation en ingénierie mécanique, la dernière édition de son guide date de 2011.
« Ce n’est pas ma faute si cette personne a pris l’ancienne édition de 2007. Mon guide est mis à jour et intègre les amendements constants au Code de la route. En tant que formateur, j’ai le devoir d’apporter ces changements. Cependant, il faut attendre l’épuisement du stock avant de mettre le nouveau sur le marché. Mo pense ki libreri la finn donn li enn vie stoc. Ler ki ena dan sa guide-la ti aplicab lontan», précise l’auteur.
Le sergent Barlen Munusami, de la Road Safety Unit, maintient que les poids-lourds ne sont pas autorisés sur l’autoroute à partir de 7 heures et ce jusqu’à 9 h 30.
Le sergent cite l’article 181 de la Road Traffic Act qui autorise le Commissaire de police à apporter des changements aux règlements de la route par un simple communiqué. « Cependant, en l’absence d’un manuel officiel émanant du ministère du Transport, certaines personnes, sans scrupule, et sans se préoccuper du danger qu’un conducteur peut courir sur nos routes, peuvent faire imprimer des manuels de la route contenant des informations erronées », regrette le sergent Munusami.
Les restrictions levées
À ce jour, les personnes possédant un permis temporaire (‘Learner’) ne sont pas autorisées à circuler sur 13 routes à travers Maurice. Notamment, l’autoroute M1 et M2, la route Nicolière, la rue Vandermeersh, la rue Labourdonnais, la route Case Noyale, la route Chamarel et la route de Triolet, entre autres.
Nafeez Allymamod a écopé d’une contravention la semaine dernière. Cet habitant de Triolet a dû s’acquitter d’une amende de Rs 1 100. Furieux, il a explosé de colère à l’antenne d’Xplik ou K. Dans une longue explication au Défi Quotidien, le sergent Barlen Munusami précise que la Road Traffic Regulation de 1954 mentionne trois conditions sous l’article 55 :
Un projet de loi est à l’étude et ces restrictions seront bientôt levées. Une Driving Licence Regulation est en préparation pour pallier certains manquements aux lois qui datent de 1954. Ainsi, les ‘learners’ seront autorisés à circuler sur des routes qui leur étaient autrefois interdites, à une heure spécifique. « Avec le permis à points, learner pou gagne ene credit de 10 points au lieu de 15. Le permis à points est un moyen d’encourager de nombreuses personnes à obtenir leur permis », ajoute Barlen Munusami.
Nouvelles connexes