L’environnement est à rude épreuve sur nos routes. Depuis le début de l’année, pas moins de 535 propriétaires de véhicules fumigènes ont été verbalisés par la brigade anti-pollution.
L'aspect sonore n'étant pas en reste, 582 motocyclistes ont, eux, été sanctionnés pour le bruit de pétarades émanant de leurs pots d'échappement. Constat.
Les pollueurs n'ont qu'à bien se tenir. Depuis le début de l'année, 535 automobilistes ont été sommés de passer par le 'fitness centre' de la National Transport Authority pour une évaluation de leurs véhicules. Cela fait suite à des contrôles effectués par des éléments de la police dans les quatre coins du pays concernant le non-respect de l'environnement. Parmi les véhicules fumigènes sanctionnés, il y a principalement des autobus et des camions, mais aussi des voitures.
La loi prévoit une amende n'excédant pas Rs 10 000 aux automobilistes qui ne se soustraient pas à ces recommandations. La police de l'environnement est également intransigeante concernant les nuisances sonores, notamment à travers le bruit des pots d'échappement trafiqués. 582 motocyclistes ont été sanctionnés depuis le début de l'année pour cette infraction au code de la route. Les contrevenants sont passibles d'une amende n'excédant pas Rs 10 000 conformément à la Road Trafic Act.
Trois propriétaires de campements pénalisés
Par ailleurs, les réceptions de mariage et autres fêtes qui se déroulent dans des campements deviennent de plus en plus récurrentes depuis ces deux dernières années. Ce qui n'est pas pour plaire aux habitants des alentours. La police a consigné de nombreuses plaintes pour tapage nocturne ; les plaignants affirmant que ces fêtes durent pratiquement toute la nuit.
Ainsi, trois propriétaires de campements, situés à Baie-du-Tombeau, Pointe-aux-Sables et Calodyne respectivement, ont été sanctionnés pour pollution sonore au-delà de 55 décibels en pleine soirée. Une source proche du dossier explique que d'autres campements, situés dans l'Ouest et l'Est, sont également dans le collimateur de la police de l'environnement pour non-respect de la loi concernant l'échelle de décibels à respecter durant les réceptions de mariage.
Présence policière constante
Les infractions en matière de bruit avaient considérablement baissé l'an dernier, passant de neuf cas en 2014 à quatre en 2015. Cependant, depuis le début de l'année à ce jour, les autorités ont recensé neuf autres cas de pollution sonore, dont cinq dans des régions de l'Ouest et deux autres dans le Nord. Les autorités ciblent principalement les campements, restaurants ainsi que des boîtes de nuit.
Sollicité, l'inspecteur J.N. Brasse, de la police de l'environnement, explique que la pollution sonore provient de diverses sources, notamment le bruit d'un atelier, les turbines d'une usine ou encore d'un restaurant et de boîte de nuit, entre autres. Les cas qui sont fréquemment recensés, dit-il, émanent principalement des campements et des boîtes de nuit. Les plaintes concernant les bruits de moteurs, entre autres, sont référés à la 'Health and Engineering Unit' du ministère de la Santé, car la police de l'environnement ne détient pas de sonomètre.
« Les diverses unités de la police de l'environnement, qui sont postées dans sept points du pays, sont constamment sur le terrain. Les plaintes enregistrées quotidiennement sont également prises en considération. Nous faisons d'abord une campagne de sensibilisation et nous entamons des sanctions en cas de récidive », dit-il.