Pour avoir donné un pot-de-vin à un policier – Un chauffeur d’autobus obtient la liberté

il y a 13 années, 1 mois - 7 Octobre 2011, Le Matinal
Pour avoir donné un pot-de-vin à un policier – Un chauffeur d’autobus obtient la liberté
Jugé coupable d’avoir remis un pot-de-vin de Rs 200 à un policier, un chauffeur d’autobus, Sunil Appa, 31 ans, a obtenu la liberté conditionnelle de la magistrate Reshma Sewpaul-Ramdhur, siégeant en Cour de Port-Louis.

La condition émise par la Cour est que l’accusé fournisse une caution de Rs 3 000 et qu’il se tienne bien pendant une période de deux ans. À défaut de quoi, il aura à purger une peine de deux semaines de prison. En outre, il a écopé d’une amende de Rs 2 000 pour avoir fait usage de son portable alors qu’il se trouvait au volant d’un autobus.

Sunil Appa, un chauffeur d’autobus de 31 ans, répondait d’accusations de «bribery of public official» et d’usage de son téléphone alors qu’il était au volant d’un autobus. Le délit aurait été commis, le 27 août 2009, à la gare de Victoria, Port-Louis. Il était reproché à Sunil Appa d’avoir remis la somme de Rs 200 au constable Rawjee pour que ce dernier ne lui dresse pas de contravention, car il aurait fait usage de son portable alors qu’il était au volant d’un autobus.

Lors de son procès, il a plaidé non coupable. Appelé à la barre des témoins, le constable Rawjee a déclaré que le jour du délit, il se trouvait près de l’autobus conduit par l’accusé et que ce dernier faisait usage de son portable. Il s’est approché de celui-ci pour l’informer qu’il avait commis un délit et qu’il allait lui dresser une contravention. L’accusé lui aurait alors dit : « Donne-moi ène chance » et lui aurait remis Rs 200. Le policier lui aurait informé qu’il commettait une autre infraction. De son côté, Sunil Appa réfute les dires du policier Rawjee. Il affirme que ce jour-là il n’a pas fait usage de son téléphone, et n’a pas remis la somme de Rs 200 au policier.

Après avoir analysé les divers témoignages, la magistrate Reshma Sewpaul-Ramdhur a rejeté la version de l’accusé. Elle est d’avis que ce dernier aurait fabriqué une version qui est incertaine. Pour elle, les témoins de la défense ont été des témoins de complaisance. Pour ces raisons, elle a conclu que la poursuite a pu établir les faits contre le chauffeur d’autobus et l’a trouvé coupable sous les deux chefs d’accusation dont il faisait l’objet.