Pour un banal incident sur l'autoroute – Un collégien étranglé et battu devant sa mère

il y a 13 années, 4 mois - 24 Juillet 2011
Pour un banal incident sur l'autoroute – Un collégien étranglé et battu devant sa mère
Il porte encore les traces de l’agression qu’il aurait subie. Reza (prénom fictif) se dit traumatisé. Lundi, cet adolescent de 16 ans aurait été agressé par deux individus.

Cet habitant de Saint-Pierre était en voiture avec sa mère sur l’autoroute menant vers Moka quand l’incident se serait produit.

Mère et fils ont été sauvés de justesse par deux voisins qui se trouvaient dans les environs. Après avoir reçu les premiers soins à l’hôpital de Moka, ils ont consigné une déposition à la police. Jeudi, les deux agresseurs ont été soumis à une parade d’identification où ils ont été positivement identifiés par la victime présumée.

Tout est parti d’une sortie organisée par Sameera (prénom fictif), 41ans, avec son fils Reza. «Comme ce sont les vacances scolaires, je me suis rendue lundi au Centre Swami Vivekananda avec mon fils pour visiter la Foire Extravaganza. Nous avons quitté Pailles vers 15h20.» En voiture, mère et fils prennent la Nationale pour rentrer.

Cependant, Sameera explique : «Nous roulions sur la voie normale quand une voiture a commencé à klaxonner juste derrière nous. Elle paressait au plus pressé. Elle est venue à notre hauteur et a continué à klaxonner. Je ne l’ai pas prise au sérieux. La circulation était dense et elle a dû se rabattre derrière la nôtre. »

Mais arrivée à l’entrée de Montagne-Ory, Sameera a été obligée de stopper sa voiture à cause des travaux sur la route : « Je n’ai pas eu le temps de réagir quand j’ai vu la portière de ma voiture s’ouvrir. Deux hommes, qui étaient dans la voiture qui klaxonnait, s’en sont alors pris à mon fils. Ils l’ont roué de coups. Je n’ai rien pu faire pour lui sortir de ce guêpier. Un des agresseurs lui a pris par le cou et l’autre a continué de s’acharner sur lui. C’est devant des badauds impuissants que cet incident s’est produit », raconte-t-elle encore sous le choc.

Reza doit son salut, selon sa mère, à deux de ses voisins : «Ils étaient sur la route et ont vu ce qui se passait. Ils sont venus au secours de mon fils. » Un des assaillants de l’adolescent a alors lancé ceci  «To pe vinn fer mari, twa osi to pou koné la!»

Les voisins de Sameera sont parvenus à avoir raison des agresseurs qui ont ensuite pris la fuite : « Un voisin a remis mon fils dans la voiture.» Sameera a démarré sur les chapeaux de roues afin d’aller prodiguer les premiers soins à son fils. Après être sortie de l’hôpital de Moka, elle s’est rendue au poste de police de la région pour consigner une plainte pour agression.

«Depuis que c’est arrivé, je n’ose plus sortir. Mon fils, qui prendra part aux examens du School Certificate (SC) prévus dans deux mois, est encore traumatisé par ce qui s’est produit. J’ai peur que cette agression ne laisse des séquelles pour nous », conclut Sameera.