Acquisition Obligatoire: Premier paiement intérimaire de Rs 75 M pour l’Atrium

il y a 8 mois, 1 semaine - 8 Mars 2024, lexpress.mu
Atrium, Rose-Hill, Mauritius
Atrium, Rose-Hill, Mauritius
Dans le sillage du projet Metro Express, après Port-Louis, la construction de l’Urban Terminal à Rose-Hill, où le tramway traverse, semble se préciser.

Le bâtiment Atrium, situé en face de la gare de Rose-Hill, devrait subir le même sort que l’hôtel Europa, à Curepipe. Avec l’envoi des lettres pour l’acquisition obligatoire des terrains, l’accord a été conclu. Les propriétaires des 101 lots de cet immeuble, géré par Clency Appavoo, ont eu une réunion la semaine dernière avec le notaire désigné par le gouvernement, Me Patrice Avrillon, et il a été convenu que l’État fera un premier paiement intérimaire de Rs 75 millions pour cette acquisition obligatoire. Après avoir obtenu tous les rapports, le ministère des Collectivités locales déterminera le montant restant à payer.

L’appel d’offres lancé par le ministère des Collectivités locales en septembre 2021 faisait état d’un terminal urbain intégré. Il était alors question d’une transformation du centreville de Rose-Hill. L’appel d’offres a pris fin en novembre 2021. Après plusieurs négociations, l’accord a finalement été conclu. L’Atrium sera rasé dans un avenir proche afin de faire place au terminal urbain. L’Atrium est géré par une société incorporée le 1er avril 1993.

Depuis plusieurs années, l’Atrium est laissé à l’abandon puisqu’il a été placé en redressement judiciaire. Trois administrateurs avaient été nommés et la société est aujourd’hui gérée par Clency Appavoo. Depuis des années, l’Atrium est un témoignage délabré du passé, un vestige autrefois vibrant de commerce et d’activité économique, maintenant relégué à l’abandon. Avec ses 101 lots détenus par quelque 80 propriétaires, la coordination des efforts pour sa réhabilitation est un défi de taille. Certains propriétaires ont depuis longtemps fermé leur commerce, tandis que d’autres ont cédé à l’épreuve du temps. Il ne reste qu’une poignée en opération dans cet édifice délabré.

Pour les propriétaires, le bâtiment, abandonné à son sort depuis plus d’une décennie, demeure non seulement un eye sore mais constitue également un danger pour les piétons empruntant les trottoirs le long du site. Si au début des négociations certains montraient une certaine réticence, ils sont aujourd’hui tous d’accord pour aller de l’avant avec l’acquisition obligatoire. Le gouvernement fera dans un premier temps un paiement intérimaire de Rs 75 millions qui sera réparti entre les propriétaires des 101 lots, chaque propriétaire recevant sa part en fonction de sa quote-part. Les autorités attendent que toutes les procédures liées à l’acquisition obligatoire de l’édifice délabré arrivent à leur terme. Après avoir obtenu tous les rapports des divers ministères et autorités, le ministère des Collectivités locales décidera alors du montant total. Il pourrait s’agir du triple de ce qui a été payé en termes de paiement intérimaire.

Cependant, des questions subsistent quant au rôle du secteur privé dans ce projet. Comme à Port-Louis, où le partenariat public-privé a été un moteur de développement, il est prévu que le promoteur du projet bénéficie de la participation active du secteur privé. Les détails à ce sujet restent encore flous, mais il est clair que la collaboration entre le gouvernement et les acteurs privés sera essentielle pour concrétiser la vision du terminal urbain intégré.