Il préfère l’hybride à l’électrique, mise sur un style moins agressif que celui des autres modèles de Lexus et coûtera environ 34 000€ en prix de base.
Jamais Lexus n’avait commercialisé un modèle aussi petit. Le LBX, dont le nom fera peut-être un peu ricaner les fans de la compacte française la plus audacieuse des années 80, mesure en effet 4,19 mètres de long et se glisse dans la catégorie des SUV citadins. Après de nouveautés récentes toutes plus agressives les unes que les autres, ce LBX surprend par son design extérieur franchement neutre voir un peu timoré. Il y a pourtant bien une large calandre, des optiques étirées et des galbes travaillés notamment au niveau des ailes arrière. Mais on aurait bien du mal à nous montrer choqués si ce crossover au style plutôt consensuel affichait un badge MG ou celui d’une nouvelle marque chinoise. « Il s’agit d’une catégorie différente où la clientèle n’a pas les mêmes attentes que celle de nos autres modèles », nous expliquent les communicants de la marque pour justifier cette approche plus frileuse qu’à l’accoutumée chez Lexus. Le LBX est-il calibré pour plaire au plus grand nombre dans la catégorie assez fermée des SUV citadins ?
A l’intérieur en tout cas, l’ambiance paraît tout à fait conforme avec les ambitions de Lexus. Certes, on parle ici d’un modèle citadin dont le positionnement empêche de profiter de matériaux aussi précieux que sur des modèles premium du segment supérieur. Mais il y a tout de même une bonne qualité d’assemblage sur notre modèle de présentation en finition haute et des matériaux plutôt flatteurs, avec des surfaces recouvertes d’Alcantara sur cet exemplaire en finition haute. Le combiné d’instrumentation numérique de 12,3 pouces et l’écran tactile central de 9,8 pouces cadrent avec l’air du temps, tout comme le dessin épuré de la planche de bord. Laissant le choix entre cinq niveaux de finition, le LBX offrira des combinaisons de couleurs et de matières très différentes et variées pour se rapprocher de l’univers des voitures de luxe.
Se revendiquant comme un modèle à la philosophie sportive, le LBX offre une position de conduite agréable mais son habitabilité arrière n'égale pas celle des meilleurs élèves du segment B ne boxant pas dans la case « premium ». Les places arrière restent tout de même utilisables même avec un siège avant réglé pour un conducteur mesurant 1,85 mètre et malgré son volume moyen de 332 litres (ou 90 de moins avec l’option de la transmission intégrale), le coffre permettra d’envisager quelques voyages. L’Audi Q2 fait un peu mieux à ce niveau, tout comme le DS 3 et même le Jeep Avenger électrique.
Un seul moteur hybride, rien d’autre
Peut-on revendiquer un positionnement sportif avec un unique bloc motopropulseur de 136 chevaux et 180 Nm de couple sous le capot ? « Je pense que nos clients ne recherchent pas la puissance sur ce genre d’auto, mais je vous assure qu’il procure de vraies sensations sportives », nous promet le nouveau grand patron de Lexus Takashi Watanabe. Reprenant le châssis du Toyota Yaris Cross avec des voies élargies et une mise au point tournée d’après la communication officielle vers le dynamisme, le Lexus LBX impose la motorisation de son cousin plus roturier. Celle-là même qui développe 116 chevaux sous le capot du Toyota et 130 chevaux dans l’inédite version Hybride 130 de la citadine Yaris.
Pour parvenir à cette puissance supérieure de six chevaux, Lexus exploite les meilleures performances de sa batterie par rapport à celle des modèles Toyota en montant légèrement la puissance du générateur électrique. Et les ingénieurs en profitent pour ajouter un arbre d’équilibrage supplémentaire pour réduire au maximum les vibrations du petit trois cylindres de 1,5 litre, cahier des charges « premium » oblige. Peut-on imaginer une version hybride plus puissante arriver prochainement dans la gamme, sachant qu’on trouve plus de 200 chevaux sous le capot d’une Toyota Corolla hybride ? « Ce n'est pas à l’ordre du jour et je pense que l’auto n’en a pas besoin », nous répondent plusieurs personnes du groupe japonais. Et une variante électrique ? « Le LBX est un véhicule conçu avant tout pour l’Europe en plus du Japon et je pense que dans les cinq prochaines années au minimum, les motorisations hybrides couvriront toujours la plus grosse partie de la demande dans cette catégorie », nous explique le vice-président de Lexus Europe Pascal Ruch sur ce sujet.
A partir de 34 000€
Lexus France prévient déjà que le LBX disposera d’un bon niveau d’équipement dès l’entrée de gamme et nous donne une estimation de son prix de base aux environs des 34 000€. Ce tarif pourra dépasser les 45 000€ dans les finitions hautes. Le LBX chassera dans une catégorie où les concurrents directs se font assez rares. Il y a bien l’Audi Q2, ce modèle à cheval entre le segment B et C dont l’addition démarre actuellement à 32 080€ mais qui impose les moteurs 100% thermiques. Ou le DS 3, laissant le choix entre l’essence (à partir de 30 100€) et le 100% électrique. Ou encore, le Jeep Avenger qui n’existe qu’en version à zéro émission au prix d’entrée de 39 000€.