Selon ces habitants, cette situation perdure depuis de nombreuses années. « Pratiquement, tous les week-ends à partir de 21h30, le vacarme commence par une vingtaine de motocyclistes de la région qui débarquent avec leurs engins trafiqués et modifiés. Ils sillonnent la route et font un bruit infernal, qui perturbe notre sommeil, celui de nos enfants et des personnes âgées », confie Jackson, un habitant de cette localité.
Selon ce dernier, cela ne « vaut pas la peine d'appeler la police ». Car les officiers diront qu'ils iront sur place « un peu plus tard, faute d'effectif ». Une fois sur les lieux où se déroulent les rallyes, les motocyclistes sont déjà partis en empruntant les rues latérales menant vers Sottises, un hameau non loin du centre commercial de Grand-Baie « On ne sait pas d'où ils viennent pour empoisonner notre existence », confie Jackson.
Ce dernier lance un appel au Premier ministre pour mettre fin « à cette situation chaotique ». Il souhaite qu'il ait plus de patrouilles entre 21h et 5h du matin, plus particulièrement avant l'ouverture et après la fermeture des discothèques.
Selon une autre riveraine,Sarita, elle a deux enfants qui prennent actuellement part à des examens. Elle ne cache pas sa colère contre les motocyclistes qui participent à ces rallyes illégaux. Et critique la police. « Si zot ti fer zot travay kouma bizin, bann residan ti pou dormi trankil » dit-elle.
F. R. un autre commerçant de la région, se pose des questions. « Combien de temps encore devrons-nous subir ce bruit infernal qui nous rend nerveux et dépressifs ? Faut-il que l'on descende dans la rue pour que les autorités nous prennent au sérieux ? » Des habitants, selon lui, réfléchissent à une solution. « Si rien n'est fait pour mettre un terme à cette anarchie qui dure depuis assez longtemps, nous ferons comprendre les choses lors des prochaines élections générales », dit-il.
Interrogé, un haut gradé de la force policière a déclaré que les rallyes illégaux sont interdits en vertu de la Road Traffic Act et que les automobilistes risquent une amende de Rs 10 000 s'ils sont verbalisés.