Renault fait une déclaration surprenante sur l’hydrogène

Renault a récemment présenté le Scenic Vision. Un concept mêlant électricité et une pile à hydrogène de 16 kW. Pourtant, Luca de Meo, patron de Renault, ne croit pas en cette technologiepour le court terme.

C’est en effet ce qu’il a déclaré à la presse après la présentation de ce concept-car. « L’hydrogène a un rôle. Nous lancerons un véhicule commercial l’utilisant dès cette année, et nous travaillons avec des partenaires pour y parvenir », a-t-il ainsi débuté. L’hydrogène peut ainsi résoudre le problème de certaines flottes effectuant de nombreux kilomètres.

« Mais pour les voitures ? Honnêtement, personne ne le sait, a-t-il nuancé. Le challenge est de parvenir à un coût qui serait acceptable pour les clients et de monter un réseau pour faire le plein. On a déjà du mal à obtenir un réseau de recharge électrique homogène. Et c’est pourtant simple, par rapport à une grille cohérente de pompes à hydrogène. »

La filière à hydrogène se structure en France
Car les stations à hydrogène restent confidentielles en France. On en compte moins d’une cinquantaine. Et le plein coûte cher. Près de 10 à 12 euros le kilo. La faute au procédé de création de l’hydrogène, qui requiert énormément d’énergie. Heureusement, quelques kilos suffisent à faire le plein, ce qui revient à des tarifs proches de l’essence.

Néanmoins, la filière se structure. L’Etat a débloqué 7,2 milliards d’euros dans le but de développer ce marché. Ainsi, HysetCo va ouvrir la plus grande station à hydrogène d’Europe en juin. D’un coût de 15 millions d’euros, cette dernière comportera six pompes et permettra de réaliser jusqu’à 400 pleins par jour. Reste à voir comment cela évoluera, avec les crises actuelles liées à l’énergie.