C'est officiel : Luca de Meo, directeur général du Losange, a annoncé lors d'une conférence de presse que Renault vise 100 % de ventes avec des électriques en Europe dès 2030. Soit dès la fin de cette décennie ! A l'échelle de l'industrie automobile, c'est demain !
Une telle évolution est une demi-surprise. L'Union Européenne compte interdire la vente des voitures avec un moteur thermique en 2035. Les constructeurs n'ont donc pas le choix. Et beaucoup comptent prendre de l'avance, puisque plusieurs grandes marques avaient déjà annoncé la fin du thermique dans leur gamme d'ici 2030. C'est ainsi une échéance fixée par Ford, Mercedes, Opel, Volvo. Renault rejoint donc ce club des bons élèves.
C'est toutefois étonnant, car jusqu'à présent, Luca de Meo s'était refusé à fixer une telle échéance. Il comptait même faire assouplir les règles européennes pour permettre la vente de véhicules hybrides rechargeables au-delà de 2035, poussant le gouvernement français à agir en ce sens. L'objectif qu'il avait d'abord fixé dans le plan stratégique Renaulution était de 90 % d'électriques en 2030. Il a donc changé de position, visiblement motivé par les annonces de la concurrence.
La gamme de Renault va devoir évoluer à vitesse grand V pour ne comporter que des électriques d'ici 2030. La marque a été avant-gardiste avec la Zoé, lancée en 2013. Mais depuis, l'offre de modèles électriques s'est peu développée ! L'offensive va vraiment commencer dans les prochaines semaines, avec l'arrivée de la Mégane E-Tech Electric dans les concessions. La base technique de celle-ci servira à un nouveau SUV compact électrique. Puis Renault changera son offre de citadines, avec les nouvelles versions des 4L et R5.
Toutefois, la transition ne sera pas brutale, puisque le constructeur va encore miser sur les hybrides et hybrides rechargeables dans les prochaines années. Ce sera ainsi le cas pour l'Austral, remplaçant du Kadjar, et le futur Koleos.
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