On a eu droit à une grosse annonce cette semaine en provenance de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. En gros, le trio compte introduire 35 nouveaux véhicules électriques à travers le monde d’ici 2030.
On ne verra pas tous ces modèles, rassurez-vous. Certains de type Kei seront réservés au marché japonais alors que d’autres seront destinés à l’univers du fourgon commercial. Néanmoins, plusieurs des modèles vont assurément débarquer chez nous.
Le groupe a aussi confirmé que le développement de batteries à l’état solide était dans ses plans.
Les trois constructeurs vont évidemment profiter des économies d’échelle engendrées par la nature même de leur association. D’ailleurs, de nombreux modèles de l’Alliance reposent déjà sur une structure commune. Qu’on pense à la Nissan Sentra qui partage ses assises avec la Renault Scénic de troisième génération. Ici, le Rogue chez Nissan et l’Outlander chez Mitsubishi ont plusieurs points en commun.
À l’avenir, l’objectif sera de construire 80 % des véhicules du portefeuille mondial du groupe sur des architectures communes. Renault, Nissan et Mitsubishi sont des entreprises massives qui proposent beaucoup de modèles. Il n’y a donc pas de solution unique, mais il y a moyen de travailler avec un nombre limité de plateformes. La stratégie envisagée en imagine cinq.
Les plateformes en question viseront les créneaux suivants : la CMF-AEV pour les voitures électriques abordables ; la KEI-EV pour les modèles Kei ; la LCV pour les produits commerciaux ; la CMF-EV pour soutenir les modèles grand public comme le VUS Ariya ; la CMF-BEV comme assise d’environ 250 000 véhicules électriques qui seront construits sur une base annuelle à partir de 2024.
La plupart de ces véhicules seront équipés d’une batterie lithium-ion, une technologie qui demeure pour l’instant le meilleur moyen d’alimenter un modèle électrique. Cependant, Nissan a été chargé de développer une technologie de batterie à l’état solide qui promet de réduire considérablement les temps de recharge. L’entrée en production d’une telle unité est prévue pour le milieu de l’année 2028. Reste à voir quels modèles en profiteront à ce moment.
Les services connectés feront aussi l’objet d’une attention particulière. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Au total, ces investissements nécessiteront l’injection d’au moins 23 milliards d’euros dans les cinq prochaines années. On parle d’environs 32,7 milliards de dollars canadiens; ce n’est pas rien…