Retards en série des autobus : Le conseiller Nitin Jeeha lance un ultimatum aux autorités

il y a 1 année, 5 mois - 8 Novembre 2022, Le Mauricien
Retards en série des autobus : Le conseiller Nitin Jeeha lance un ultimatum aux autorités
— « Des manifestations dans les quatre coins du village cette semaine »

Le conseiller de village de Saint-Hubert Nitin Jeeha se démène comme un beau diable depuis deux ans pour que cesse le calvaire des usagers des autobus desservant les lignes Saint-Hubert/Mahébourg (Route 11), mais rien n’y fait.

Les retards en série et les modifications d’horaires ont empiré. La National Land Transport Authority (NLTA) n’avait-elle pas donné l’assurance aux habitants, en août dernier, que les deux autobus individuels qui jouent aux abonnés absents depuis plus d’un an allaient de nouveau être opérationnels pour enfin soulager leurs peines ? Ces promesses n’étaient finalement que de la poudre aux yeux. « Pa sipoze ena sis bis ki ena patant pou roule ? Mo trouv zis kat lor sime. De lot bis-la pe dormi dan garaz ? Cela fait plus d’un an que ça dure », peste Nitin Jeeha, qui brandit la menace d’une grande manifestation cette semaine, « par groupe de 10 personnes », dans les quatre coins des villages affectés.

Situés sur la route de Riche-en-Eau en direction du Val, Saint-Hilaire et Saint-Hubert sont deux villages voisins qui se retrouvent isolés, victimes de leur éloignement des grands villages. Si les transports publics connectent Mahébourg et Curepipe à ces localités, la régularité fait trop souvent défaut. Encore heureux que le problème relatif au trajet Saint-Hubert-Curepipe (Route 87) a été résolu grâce aux huit autobus de la Corporation Nationale de Transport (CNT), supplantant, depuis trois mois, les compagnies de bus individuels dans la desserte quotidienne de cette ligne suite à un ordre émis par la NLTA. Encore fallait-il que Nitin Jeeha et d’autres habitants du village manifestent leur mécontentement en descendant dans les rues, munis de pancartes, en avril et août 2022. Ce scénario risque de se répéter si les autorités ne mettent pas fin au problème qui provoque l’ire des usagers des autobus de la Route 11.

En effet, il ne se passe pas un jour sans que les voyageurs ne se plaignent de ce problème qui est illustré par les longues files d’attente. La tension était palpable pendant les examens de troisième trimestre. Piqués au vif par le retard des autobus devant transporter leurs enfants aux salles d’examens à Mahébourg, des parents ont vainement tenté d’appeler la hotline mise à leur disposition par la NLTA pour dire leurs quatre vérités. « Les autobus sont censés passer à des intervalles de 30 minutes, mais bien souvent, les voyageurs doivent poireauter pendant plus d’une heure. Certains villageois, vivant dans la crainte d’être licenciés, ou les parents et élèves vivant dans l’angoisse des examens, sont au bord de la dépression. Je pèse mes mots », soutient Nitin Jeeha. Le constat est tel qu’il n’est pas rare de rencontrer des passagers invectivant les receveurs d’autobus, lesquels ne savent plus à quel saint se vouer pour apaiser les tensions.

Là où le bât blesse demeure le fait que deux des six autobus individuels devant desservir cette route ont disparu des radars depuis un an. Et ce n’est pas faute d’avoir exigé de la NLTA qu’elle rappelle à l’ordre les deux propriétaires ou qu’elle leur retire leur patentes. « Zot ena problem moter ? Zot pena kas pou roul bis-la ou zot pe fer enn lot travay ? Enn zafer sinp pou kone sa, me NLTA, mo krwar, pa gagn nou traka. Nous réclamons les mêmes mesures que pour la ligne 87. C’est-à-dire que les deux autobus individuels soient remplacés par ceux de la CNT », souligne Nitin Jeeha, qui lance un ultimatum à la NLTA : « J’ai envoyé un courrier électronique à cette instance la semaine dernière pour une rencontre. Une demande restée lettre morte. Mo donn zot ziska mardi. Si pena repons, nou pou organiz bann rasanbleman dan tou bann vilaz. Pa dir pa’nn dir ! »