Celle d'un rickshaw noir et jaune, vu, non pas en Inde, mais bien chez nous, à Ébène plus précisément.
Le rickshaw, immatriculé 3555 AC, appartient, en fait, à la Cancer Association Mauritius (CANMA). Il sera l'une des attractions principales le 1er juillet, lors du concours de beauté Miss and Mr India Worldwide Mauritius. Hormis les participants, bien entendu. Les gagnants du concours s'engageront à participer à des campagnes de sensibilisation contre le cancer.
D'accord, mais pourquoi le rickshaw ? Selon le fondateur de CANMA, Raj Ramrachia, ce véhicule est le symbole même de l'Inde et cadre bien avec le concours. C'est en parcourant un magazine dans l'avion qu'il en a eu l'idée. Il s'est alors tourné vers un concessionnaire automobile. Le hic, c'est que le tricycle importé était blanc... «Il a fallu le repeindre», avoue Raj Ramrachia.
Depuis l'arrivée du rickshaw, nombreux sont ceux qui veulent se prendre en photo avec. Mais il ne peut transporter de passagers. C'est l'une des conditions rattachées à l'autorisation accordée à CANMA pour l'utilisation du trois roues par la National Transport Authority.
D'autre part, le rickshaw est autorisé à rouler entre 10 heures et 15 heures uniquement. Il effectue les trajets Curepipe – Ébène et Ébène – Terre-Rouge. Il ne peut être utilisé à des fins autres que la campagne de sensibilisation contre le cancer.
Le nom du «pilote» : Patrick Tranquille, 55 ans. «Rouler dans un rickshaw est une expérience différente. Il est léger et il faut deux fois plus attention. Il a été conçu pour rouler sur une surface plate. Enn sinp érer, ou kapav dévir anba lao», souligne l'habitant de Curepipe. Il nous a même fait une démonstration... Même s'il avoue qu'il apprend toujours à manier l'engin, Patrick confie qu'il est heureux de voir l'intérêt que suscite le rickshaw.
Surtout qu'il s'agit de sensibiliser les gens à la lutte contre une maladie comme le cancer.
