Rien ne va plus à la CNT : les comptes de la compagnie nationale de transport dans le rouge...

Le contrat de Rao Rama a été renouvelé pour 3 ans en août 2022 en tant que General Manager de la CNT qui tombe sous le ministère du Transport, dirigé par Alan Ganoo.

Toutefois, la gestion de la compagnie nationale de transport laisserait à désirer selon nos informations. De sources sures du ministère concerné, nous apprenons que la CNT aurait demandé  au ministère du transport routier d’intervenir ,face a la situation dans laquelle elle se trouve, aujourd’hui.

Pour rappel, Rao Rama est celui qui a piloté le projet de la carte d’identité biométrique, dont le budget avait volé en éclats pour passer initialement de Rs 400 millions à Rs 1.2 milliard sous l’ancien régime. Rao Rama s’était même retrouvé dans le viseur des autorités avec une administrative investigation qui avait été initiée par l’Office of Public Sector Governance, tombant sous le ministère de la Bonne gouvernance. Mais finalement, il est revenu en odeur de sainteté sous l’actuel régime en 2020 en ayant été nommé à la tête de la CNT alors qu’Alan Ganoo était devenu ministère de tutelle suite aux élections de 2019.

Sa gestion de la CNT interpelle au plus haut point dans le milieu. Il nous revient que l’exercice d’appel d’offres pour l’achat de 200 bus électriques a été annulé car certaines conditions dans ce document favoriseraient un soumissionnaire en particulier. Un projet qui serait au coût de Rs 2 milliards, un bus électrique coûtant environ Rs 10 millions. Mis au vent de ces anomalies, le bureau du Premier ministre aurait ordonné l’annulation de cet exercice d’appel d’offres.

D’autre part, les comptes de la compagnie nationale de transport national sont au rouge. De ce fait, plusieurs sources en haut lieu s’interrogent sur l’empressement de Rao  Rama pour l’installation des caméras CCTV dans les bus de la CNT. Un project à coup de millions alors que la compagnie peine à honorer ses engagements financiers.

Mais le pire reste à venir ; il nous revient que la CNT de Rao Rama aurait sollicité le ministère d’Alan Ganoo pour sauver les meubles afin de pouvoir honorer ses engagement financiers, pour notamment payer les salaires et autres dépenses courantes. La CNT chercherait une avance de plusieurs mois auprès de la National Land Transport Authority provenant des fonds dédiés au transport gratuit que gère cette institution. Ceci serait contre toute logique et procédures établies car aucun opérateur ne peut être payé en avance alors que les bus n’opère pas ou sont au garage. Interrogé, un important opérateur privé d’autobus a confié que la NLTA ne fait jamais de paiements en avance et que ce n’est qu’aux alentours du 20 de chaque mois que les frais de la gratuité du transport sont payés ou remboursés par la NLTA après la soumission des comptes par les opérateurs.

Si au final, la CNT obtient cette avance, avec des pressions qui pourraient être exercées sur la NLTA, cela constituerait un mauvais précédent car tous les autres opérateurs individuels et autres companies privées pourraient aussi faire des demandes paiements en avance sans avoir même mis leurs bus en opération.

Nous avons essayé de contacter Rao Rama, General Manager de la CNT et KoshikReesaul, commissaire de la NLTA, mais ils sont restés injoignables.

Affaire à suivre.