Rien ne va plus pour les chauffeurs de taxi de Rivière-du-Rempart, qui véhiculent les passagers vers les villages d'Amaury, de Belle-Vue-Maurel, de Plaine-des-Roches, de Flacq et de Goodlands. Alors qu'ils étaient environ 200 chauffeurs de taxi à se garer à la place de taxi à Gandhi Square, situé au coeur du village, en 2011, cette place a été partiellement réquisitionnée par les autorités pour accommoder un espace vert. Ce faisant, la place de taxis a été réduite. Ajouté à cela, les marchands de fruits et de légumes, qui opéraient sur le trottoir, ont trouvé le moyen de venir squatter une autre partie de la place de taxi, réduisant davantage leur aire de stationnement. Cette situation est selon eux, intenable.
Par ailleurs, ajoutent-ils, des propriétaires de voitures privées utilisent leur place de taxis pour leurs besoins personnels. Ce qui complique davantage les choses pour eux. «Nous devons gagner notre vie comme chauffeurs de taxi. La place de taxis nous permet d'avoir des clients. Mais souvent, par manque de place, nous les perdons. Les gens ne comprennent pas qu'ici, c'est une place réservée aux chauffeurs de taxis.»
Sanctions
Ces chauffeurs ne savent plus vers qui se tourner. Ils ne comprennent pas pourquoi la police ne sévit pas contre les propriétaires de voitures privées, qui occupent leur place. «Nous comptons sur les autorités concernées pour faire leur travail. Il ne faut pas que ce soit uniquement à la veille des élections que nos doléances soient considérées comme ce fut la cas à la veille du congrès du Mouvement socialiste militant en octobre 2018, où sans nous avertir, la place a été asphaltée par le conseil de district», avance un chauffeur de taxi.
Chaque samedi, dit un autre chauffeur, leur place est méconnaissable. «Il y a une maison de jeu juste à côté de la place de taxi et le samedi, des gens garent leurs voitures, motos et vélos sur la place qui est censée nous être réservée. » Ce que ne digèrent guère les chauffeurs de taxis.
Arjoon Issuree, qui compte plus d'une quarantaine d'années au volant de son taxi, laisse entendre que le village de Rivière-du-Rempart n'a pas beaucoup changé depuis des décennies. Il considère que ses collègues et lui n'ont jamais disposé d'un parking digne de ce nom. «Bien qu'un Car Park nous ait été promis par sir Anerood Jugnauth juste avant les élections générales de 2014, cette promesse ne s'est jamais concrétisée», ajoute un autre chauffeur excédé.
Sollicité pour une réaction, Ellayah Prembhoodas, président du conseil de district de Rivière-du-Rempart, explique qu'il y a une plaque qui indique où se trouve exactement le Taxi Stand. «La plaque est là. Maintenant, c'est aux autres chauffeurs de faire preuve d'indulgence et de respecter l'espace des chauffeurs de taxis. La police doit également faire son travail. Au niveau du conseil de district, nous ne pouvons faire davantage.»
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