L'intégralité des coûts de cette reconstruction, qui commencera incessamment, sera prise en charge par la GCC, qui avait noté, dès le début du chantier, la mauvaise qualité du sol. Ces travaux devront durer environ huit mois. La GCC travaillera de concert avec la RDA et la Traffic Management Unit pour limiter au maximum la perturbation dans le trafic routier entrant dans la capitale à ce point névralgique.
GCC avait noté, dès le début du chantier, la mauvaise qualité du sol. « Nos premières analyses avaient révélé la grande complexité du terrain et le besoin de fondations différentes pour chacune des parties de l'autopont. Pour le pont au-dessus de l'autoroute, nous avons construit trois travées, érigées sur des pieux, le tout en béton armé. Pour la rampe de sortie, il a fallu complètement purger le sol et créer un matelas rocheux capable de soutenir une structure en terre armée. Mais c'est le sol au niveau de la rampe d'accès qui a représenté le défi le plus important », fait comprendre Didier Adam, Managing Director, en vue de situer le contexte des travaux.
Les ingénieurs relèvent la présence permanente d'eau à l'endroit où doit être aménagée cette rampe. Causée par la proximité avec la mer, la présence de cette eau diminue la capacité portante du sol. Les ingénieurs appréhendent donc un risque de tassement au moment des travaux. La technique recommandée par Franki (Mtius) est éprouvée, soit la mise en place de colonnes ballastées, avec les travaux placés sous la supervision d'une équipe spécialisée venue d'Afrique du Sud. « Cette technique a consisté en l'installation de 115 puits d'agrégats de 800 mm de diamètre, compactés à une profondeur moyenne de 9 mètres dans le sol. Elle a le mérite de bien répartir, sur une large surface, le poids de la structure de la rampe et de rigidifier le sol », fait-on comprendre.
Avec les travaux de renforcement du sol, les experts prévoient que le tassement de la rampe d'accès ne devrait pas dépasser les 120 mm, dont la majeure partie se ferait pendant la construction de l'ouvrage et sans conséquence sur sa durabilité. Mais quelques mois après la fin des travaux, le phénomène de tassement s'accentue pour des raisons qui restent difficiles à identifier. Des mesures de préservation immédiate seront alors prises, et des réparations préliminaires mises en œuvre pour maintenir le confort des usagers.
Après l'apparition de fissures de surface, les experts de Franki (Mtius) ont recours à des équipements plus sophistiqués et effectuent une campagne de tests géotechniques. À partir de ces tests, ils revoient les prévisions initiales de tassement. Cette nouvelle estimation se confirmera : le tassement s'arrête en juillet 2019.
Depuis plus de 12 mois, la situation est stable. Aucune détérioration n'a été observée. Selon les experts, l'état de la structure ne représente aucune menace à la sécurité des usagers. « De l'avis des experts, c'est un ouvrage stable. Malgré les fissures de surface apparues sur la rampe d'accès, il ne présente aucun risque pour la sécurité des usagers. Il est cependant nécessaire, afin d'assurer la pérennité de cette structure, d'entreprendre la reconstruction d'une partie de la rampe d'accès », explique Didier Adam.
General Construction se propose d'enlever la structure existante et de la remplacer par une dalle suspendue en béton armé, qui reposera sur des pieux, également en béton armé. Cette solution est jugée la mieux adaptée au type de sol dans cette zone. « Nous disposons aujourd'hui de données plus précises sur le sol. Des données que nous n'avions pas il y a trois ans. Il en ressort que la solution la plus appropriée est la reconstruction de l'ouvrage sur des appuis fondés sur des pieux en béton armé enfoncés jusqu'au sol rocheux. Nous l'avons proposée à la RDA, qui a consenti à cette solution. C'est notre responsabilité de veiller à mettre en œuvre des solutions permanentes », ajoute Didier Adam.
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