Saisie de faux horsepower : la police n’écarte pas une complicité au sein de la NTA

il y a 7 années, 1 mois - 21 Février 2017, lexpress.mu
Saisie de faux horsepower : la police n’écarte pas une complicité au sein de la NTA
Nouveaux développements dans l’enquête menée par les hommes du sergent Arnasala, de la police de Trou-aux-Biches, sur le trafic de horsepower et la vente illégale de voitures.

Cela, après la saisie de plusieurs documents chez deux présumés cerveaux, Zaheer Rhymansaib et Aslam Gopaul, la semaine dernière.

Après une dizaine d'arrestations et la saisie de cinq voitures, des tampons ressemblant à ceux de la National Transport Authority (NTA) ont été notés sur les documents récupérés par la police. De ce fait, les enquêteurs n'écartent pas la possibilité d'une complicité interne au sein de la NTA.

Toutefois, ils se montrent très prudents et comptent interroger une nouvelle fois les suspects pour plus de détails. Cela, même si ces derniers nient toujours les faits qui leur sont reprochés.

Commission de Rs 15 000

Outre les présumés cerveaux du réseau, les prête-noms intéressent la police. Dans la plupart des cas, ce sont des personnes âgées qui se seraient retrouvées, malgré elles, associées à ce trafic de horsepower.

Les principaux suspects leur auraient fait croire qu'ils voulaient éviter de payer des taxes à la Mauritius Revenue Authority. Ils leur auraient ainsi demandé de déclarer des voitures en leur nom contre une commission de Rs 5 000 à Rs 15 000. Par la suite, ces véhicules étaient retapés puis vendus comme des voitures reconditioned, avec de faux numéros de châssis.

Par ailleurs, les enquêteurs ont mis la main sur tout un attirail utilisé pour falsifier des documents. Notamment 45 titres relatifs au horsepower, 15 certificats d'assurance, un carnet renfermant plusieurs noms, de faux logos d'une compagnie d'assurances basée à Port-Louis, une imprimante, des tampons, un cellulaire, un ordinateur portable et une carte mémoire.

La police compte se tourner vers la justice pour solliciter un ordre judiciaire en vue de procéder au décryptage de ces équipements.