Salon de Milan 2022 - Yamaha Niken 890 : moteur et confort !

il y a 1 année, 11 mois - 16 Novembre 2022, caradisiac
Yamaha Niken 890
Yamaha Niken 890
Après la MT-09 et la Tracer / Tracer GT, c’est au tour du Niken d’adopter la nouvelle motorisation CP3 Euro5.

Logique de plateforme « oblige, une mise à jour technique et des améliorations ergonomiques accompagnent cette sortie. Plus connecté, plus nerveux et mieux propulsé, le nouveau Niken ?

C’est en tout cas ce que prétend Yamaha. Si l’on pouvait imaginer que le trois roues destiné aux permis A pouvait évoluer, rien ne disait qu’il le ferait au vu des ventes. Pour autant, cette vitrine technologique de la marque, que l’on voit principalement accompagner les épreuves cyclistes, mérite que l’on se penche sur son cas.

Principal défaut du précédent Niken ? La motricité. Du fait de sa suspension arrière, de son pneumatique, mais aussi peut-être d’une électronique moins adaptée à ses spécificités. Yamaha corrige donc le tir en proposant un nouvel amortisseur arrière, plus ferme, au ressort de pus petit diamètre et à l’implantation sur le bras oscillant modifiée par une biellette revue et en aluminium (acier auparavant). Toujours pas de suspension électronique semi-actives au programme, donc.

Yamaha Niken 890 : une nouvelle motorisation
La répartition des masses a également été adaptée par une inclinaison de 5° du moteur dans la partie redessinée du cadre. Forcément, l’adoption d’un nouveau bloc moteur à permis de revoir ce point et imposé entre autres une implantation différente du radiateur de refroidissement liquide.

À ce propos, justement, le trois cylindres de 890 cm³ propose les mêmes évolutions en matière de cylindrée ou de gestion électronique que celles déjà observées sur les MT-09 et Tracer 900. On retrouve logiquement l’accélérateur sans câble maison dénommé YCCT. Celui-ci permet d’opter pour des comportements moteur spécifiques, au nombre de 3 : Sport, Street ou Rain, tout en bénéficiant d’un contrôle de traction voulu plus fin par la marque, plus performant et réglable sur deux niveaux ou déconnectable. De fait, l’ECU a évolué !

Toujours côté moteur, on retrouve des spécificités sur cette mouture. Ainsi, le système d’accompagnement du régime moteur au démarrage est repensé pour permettre des départs canons. Surtout avec de nouveaux vilebrequins, plus lourds de 8 % par rapport à ceux des roadsters. Leur fonction ? Donner plus de nervosité au démarrage et une inertie moteur différence, avec plus de souplesse. De quoi se faire plaisir en utilisant franchement le shifter bi-directionnel (montée et descente), faisant partie de la dotation d’origine.

Autre point important, un embrayage assisté et anti dribble fait son apparition, toujours afin de rendre les transitions entre les vitesses plus agréables et plus souples, du moins sans effort particulier. On va avoir l’embarras du choix quant à la façon d’exploiter les 119 ch (puissance évaluée) ! Il nous tarde de tester, et surtout de constater la sonorité annoncée comme plus silencieuse au niveau de l’admission d’air et l’échappement revu.

Yamaha Niken 890 : plus d'équipements et de confort
Ajoutons un régulateur de vitesse fonctionnant dès la 4 engagée, et les capacités routières du Niken semblent amplement améliorées : selle conducteur voulue plus confortable et facilitant le poser des pieds au sol (un point gênant sur la version précédente), poignées chauffantes et l’on commence à comprendre que le Niken fait plus qu’une simple mise à jour : il se réoriente.

En témoignent sa bulle réglable manuelle en hauteur sur une amplitude de 70 mm, permettant de profiter pleinement de son instrumentation TFT couleur de même dimension que sur les BMW : 7 pouces.

Il faut bien cela pour gérer l’infotainment et la connexion avec un smartphone. Surtout, cette taille sera idéale pour un guidage GPS autonome (sans connexion de données), assurée pleine balle et plein écran par Garmin et son application payante Motorize, directement implémentée sur votre smartphone. La connectivité est donc de rigueur, et les commandes à la main ont été repensées en conséquence. On retrouve en outre une prise USB-A sur le tableau de bord et une prise 12V sous la selle, soit largement de quoi alimenter ses appareils.

Le Niken évolue en profondeur et en prenant en compte les remarques négatives formulées à son encontre. Sur le papier, voici donc une machine parfaite pour se faire plaisir autrement, en profitant d’un train avant à deux roues et rivé au sol.

La largeur de son train constituera toujours un frein aux évolutions en remonte file le long d’un trottoir, mais pour le reste, le confort, l’agrément et la prestation son promis en net progrès. Vivement l’essai de cet objet roulant aux capacités hors normes, un essai que nous pourrons mener en duo apparemment, les poignées passager sont revues, tout comme les platines arrière et les valises en dur de 30 litres chacune.