Sécurité Routière: des «Vehicle Check Points» sur les Autoroutes M1 et M2

il y a 8 années, 6 mois - 26 Septembre 2015, lexpress.mu
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Depuis qu’ils sont entrés en opération le 6 septembre, les Speed Cameras ont déjà crépité 10 000 fois...

Or, «10000 flashes malgré tous les panneaux de signalisation, c’est beaucoup trop. Cela prouve qu’il y a toujours des inconscients et des irresponsables qui ne respectent pas le code de la route», a lancé le Deputy Commissioner of Police (DCP) Rashid Beekun. Il était présent à la conférence de presse organisé par le ministère des Infrastructures publiques, vendredi 25 septembre, pour annoncer de nouvelles mesures pour assurer la sécurité sur les routes.

La police a donc l’intention de pratiquer une politique de tolérance zéro de jour comme de nuit. Elle sera beaucoup plus visible sur les routes – et pas uniquement en soirée. «La Traffic Branch assurera des Speed Checks pendant la journée. Ces Speed Checks seront effectués par des motards et ceux postés dans les sept divisions», a expliqué le DCP.

Rashid Beekun a rappelé que la Traffic Enforcement Squad compte dix motards déjà. Ce sont eux qui assureront les speed checks et d’autres safety related offences sur les autoroutes M1 et M2 de 10 heures à 18 heures. De 18 heures à 2 heures, huit riders de la Traffic Branch «quadrilleront» les autoroutes M1 et M2 alors que quatre riders auront pour responsabilité de faire des speed tests, des tests d’alcoolémie et ralentir le trafic.

Par ailleurs, le DCP a annoncé l’introduction de deux Vehicle Check Points (VCP) sur les autoroutes M1 et M2 de 22 heures à 6 heures. «Tous les véhicules seront canalisés vers ces VCP où des tests de routine seront effectués, par exemple pour vérifier la qualité des phares ou encore les plaques d’immatriculation.»

En ce qui concerne la conduite en état d’ivresse, deux régions seront principalement concernées par les tests: Grand-Baie et Flic-en-Flac. Et ce, pas uniquement en week-end mais tous les jours de la semaine. «Ces mesures seront mises en place pour ralentir le trafic. Nous lançons un appel au public pour nous soutenir dans cette démarche», a souligné Rashid Beekun.

Motocyclistes : les changements à venir

Port du casque et des gilets phosphorescents, plaque d’immatriculation aux normes... Si jusqu’ici l’accent a été surtout mis sur les automobilistes, les projecteurs se tournent maintenant vers les motocyclistes. D’autant plus que selon les dernières statistiques, les usagers des deux-roues comptent pour environ 45 % des victimes d’accidents de la route depuis le début de l’année.

Nando Bodha a ainsi souligné que la loi sera désormais rigoureusement appliquée. À titre d’exemple, bien que le règlement stipule que les motos doivent être équipées de plaques jaunes avec écriture noire – qui peuvent être enregistrées par les caméras de surveillance – bon nombre de motocyclistes ne le respectent pas. Mais à compter du 1er novembre, les motocyclistes auront trois mois pour changer de plaques d’immatriculation et se conformer à la loi.

Autre changement annoncé : un amendement à la loi afin que les motocyclistes puissent conduire des cylindrés dépendant de leur âge. «Certaines tranches d’âge correspondront à des types de motos. Le permis de conduire sera adapté à la puissance de l’engin», a-t-il fait ressortir.

Et d’ajouter que dès janvier 2016, les learners ne seront valables que pendant une période d’une année. «Tous les permis donnés seront accompagnés d’une série de tests car actuellement,les tests sont facultatifs», a expliqué Nando Bodha. Il a poursuivi que les motocyclistes qui conduisent le même deux-roues pendant dix à 15 ans seront formés, ce qui évitera qu’ils prennent des risques.

À l’express, le ministre des Infrastructures publiques et du transport a laissé entendre qu’un appel d’offres sera bientôt lancé pour opérer des moto-écoles. Ces permis seront octroyés à des particuliers qui seront ensuite formés par des experts réunionnais.

Nando Bodha a aussi confié que la création d’un circuit pour les tests de conduite pour motocyclistes est à l’étude. «Il faut des cours pour comprendre la vitesse, le maintien en équilibre», a-t-il avancé. Le circuit devrait comprendre nombre d’obstacles et différents scénarios qui devraient mieux préparer les motocyclistes aux réalités de la route.