C’était lors d’un atelier de travail étalé sur deux jours durant la semaine écoulée. L’objectif : définir les priorités du gouvernement pour réduire le nombre d’accidents fatals de moitié. Un premier plan a été dégagé : il s’agit principalement de s’attaquer à l’éducation des conducteurs.
L’accent a principalement été mis sur la formation continue de ceux qui ont déjà obtenu leur permis de conduire. Il a notamment été question de former les conducteurs pour qu’ils puissent gérer des conditions extrêmes sur la route. Pour ce faire, l’État envisage l’instauration d’une Post Driving Licence Training. À terme, un centre de formation en bonne et due forme devrait être mis sur pied.
L’élaboration d’un programme spécial pour les chauffeurs de compagnies afin de réduire les coûts engendrés par les accidents est aussi envisagée.
Plus de 200 000 motocyclistes sur nos routes n’ont jamais passé de permis
Parmi les autres propositions faites, l’on note également la révision complète de la manière dont les permis de voiture mais aussi de motos sont alloués. Une autre priorité est de s’attaquer à la question des learners octroyés aux motocyclistes. Car, selon les statistiques, plus de 200 000 motocyclistes n’ont jamais passé de permis et se trouvent sur les routes uniquement avec leur learner.
L’éducation en milieu scolaire fait aussi son petit bout de chemin. Lors de l’atelier mené par Daniel de Cotte, directeur du comité de La Réunion pour l’association de la prévention routière, a démontré comment une stratégie d’enseignement de la sécurité routière dès le plus jeune âge peu porter ses fruits. À Maurice, un projet similaire est à l’étude une fois que la formule Nine-Year Schooling entrera en vigueur en 2017.
Une restructuration des organismes est aussi à l’ordre du jour. À commencer par la mise sur pied d’un National Road Safety Council pour s’assurer de mener à bien cette nouvelle stratégie nationale de sécurité routière. «La sécurité routière, c’est l’affaire de tous. Il faut juste une coordination et une bonne éducation de tout un chacun pour amener le changement», souligne le coordinateur de la sécurité routière, Daniel Raymond.
Pour Nando Bodha, ces deux jours ont été positifs car «dans la jungle de la sécurité routière, nous avons pu dresser une cartographie grâce à cet atelier. Nous dresserons une liste prioritaires des choses à faire pour réduire encore le nombre de morts sur nos routes».
En chiffres
1,2 million de personnes sont tuées chaque année dans des accidents routiers à travers le monde.
A Maurice, nous comptons une moyenne de 150 morts sur nos routes par an.
46% des morts sur la route sont des jeunes de moins de 30 ans.
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