En octobre 2011, Marie Andrienne Pitchen, 63 ans, une habitante de Camp D’Eliah, a été mortellement écrasée par un autobus à Pointe-aux-Piments. L’accident s’est produit alors que la victime revenait d’une boutique de la région en compagnie de sa nièce de 18 ans. Celle-ci a été grièvement blessée. Une enquête a été ouverte pour établir les circonstances de ce drame.
Selon le rapport de l’autopsie, pratiquée par le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, la mort de la sexagénaire est due à de multiples blessures. La victime avait la poitrine complètement écrabouillée. Le chauffeur de l’autobus, un habitant de Rivière-du-Rempart, âgé de 30 ans, a comparu en Cour de Pamplemousses sous une charge d’homicide involontaire. Il a été testé négatif à l’alcootest.
Dans sa version des faits, le chauffeur explique qu’il avait quitté Pointe-aux-Piments pour se rendre à Triolet peu après 6 heures. Il conduisait à la vitesse de 15 km/h. En arrivant près d’un virage, il s’est retrouvé face à un bus de sa compagnie qui venait en sens inverse. Vu que la chaussée est étroite en cet endroit, il a dû ralentir pour laisser passer l’autre bus et a dû serrer « un peu sur sa gauche ». C’est alors que l’irréparable s’est produit.
Il y a une semaine, c’est un motocycliste qui a été tué dans un accident. Le jeune homme est entré en collision avec une fourgonnette avec son engin. Le chauffeur du véhicule a également subi des blessures. Une enquête policière est en cours.
Le nombre d’engins motorisés à Pointe-aux-Piments progresse rapidement en raison de la croissance démographique de l’endroit. Un phénomène qui contribue aussi à accroître le nombre de blessés et de tués sur la route. La sécurité routière y est devenue un problème national majeur en raison de la vitesse à laquelle roulent les véhicules. Les piétons sont les usagers de la route les plus vulnérables.
Mahen Joomuck, un habitant de Pointe-aux-Piments, nous fait part de son indignation. Selon ce jeune homme de 34 ans, ces accidents sont surtout provoqués par l’étroitesse de la voie, plus particulièrement à Camp Lila et ce jusqu’au cinéma Anand et l’école du gouvernement de la localité. « Ce problème est dû au non-respect des règles de construction relatives aux murs d’enceinte. Les gens d’ici construisent n’importe comment. Et l’étroitesse de la route n’arrange pas les choses et cela a causé de nombreuses victimes. La dernière en date remonte à une dizaine de jours. Un jeune avait péri dans un accident», rappelle Mahen Joomuck.
Le jeune homme a écrit au conseil des districts de Pamplemousses/Rivière-du-Rempart pour réclamer l’installation des ralentisseurs pour obliger les conducteurs à réduire leur vitesse quand ils roulent. La demande du jeune homme semble être tombée dans l’oreille d’un sourd. « J’ai informé la National Transport Authority de ce problème qui nous préoccupe beaucoup. Mais, la NTA m’a renvoyé vers la collectivité locale. Cela nous inquiète d’autant plus que la rentrée scolaire est prévue la semaine prochaine. La limitation de vitesse à 60 kilomètres n’est, hélas, pas respectée par les automobilistes qui roulent à tombeau ouvert », s’indigne-t-il.
Le Défi Quotidien s’est fait le devoir de transmettre ce message au ministère du Transport qui, à son tour, a informé la Traffic Management & Road Safety Unit pour trouver une solution à ce problème majeur.
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