Situation alarmante dans nos réservoirs : de nouvelles mesures restrictives entrent en vigueur ce lundi 17 février

Laver son véhicule à l’eau courante, le remplissage des piscines et l’arrosage des jardins seront désormais interdits.

De nouveaux règlements entreront en vigueur le lundi 17 février pour limiter l’usage de l’eau aux services essentiels uniquement. Ces mesures restrictives ont été avalisées par le Conseil des ministres hier. Toute personne qui enfreindra ces règles risquera gros : jusqu’à Rs 50,000 d’amende pour les particuliers et Rs 200,000 d’amende pour usage hors domestique, ainsi que deux ans de prison.

Le lavage de tous types de véhicules, le nettoyage à haute pression des bâtiments et des espaces publics, l’arrosage des jardins, haies ou pelouses ainsi que le remplissage des piscines sont temporairement interdits.

La décision est tombée hier dans le communiqué officiel du Conseil des ministres. Selon la CWA, le niveau d’eau dans nos réservoirs continue de baisser et a atteint ce vendredi un nouveau point critique de 37,7 %. Les autorités jugent la situation préoccupante en raison du faible taux de précipitations cette semaine sur l’île.

L’irrigation des champs de canne reste suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Le Water Grant Scheme revient sur le tapis. La CWA et la DBM collaborent pour enregistrer les éventuelles familles éligibles dont les revenus mensuels atteignent jusqu’à Rs 60,000. Elles bénéficieront d’un réservoir d’eau d’une capacité de 1 000 litres, d’une pompe et d’autres accessoires d’une valeur de Rs 15,000.

Sécheresse: Des restrictions strictes sur l’utilisation de l’eau dès lundi

Le Conseil des ministres a décidé que la promulgation prochaine des réglementations de la Central Water Authority (Dry Season) 2025, entreront en vigueur à partir du 17 février. Ces mesures visent à prévenir le gaspillage d’eau.

Les nouvelles règles imposeront des restrictions sur l’utilisation de l’eau provenant du réseau de la CWA ou de tout autre cours d’eau pour des activités jugées «non essentielles». Parmi ces activités figurent le lavage des véhicules, le nettoyage des trottoirs et des bâtiments, l’arrosage des jardins et des pelouses ainsi que le remplissage des piscines, lorsqu’ils sont effectués à l’aide d’un tuyau d’arrosage, d’un arroseur automatique ou d’un nettoyeur haute pression, sauf justification raisonnable.

Par ailleurs, afin de permettre une prise de décision souple et rapide, le Water Resources Monitoring Committee sera chargé de déterminer et de réviser la fréquence d’irrigation des plantations en fonction de la disponibilité en eau. L’irrigation de la canne à sucre restera suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Toute personne qui enfreindra ces réglementations s’exposera à des sanctions. Pour les consommateurs domestiques, les contrevenants risqueront une amende pouvant atteindre Rs 50 000 et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans. Dans les autres cas, les sanctions pourront aller jusqu’à une amende de Rs 200 000 et une peine d’emprisonnement de deux ans.

Restrictions en eau : Impact sur les stations de lavage et inquiétudes des planteurs

Le gouvernement entame la deuxième phase de son plan visant à limiter le gaspillage d’eau. Plusieurs secteurs seront directement impactés, notamment celui du lavage de voitures. Nous avons recueilli quelques déclarations de professionnels du secteur.

Parlen, gérant d’une station de lavage située à Port-Louis, explique qu’il dispose d’un système hybride qui utilise l’eau de pluie récupérée et celle de la CWA. Cela lui permet d’avoir une réserve d’eau pour deux semaines. Il propose comme solution que les stations de lavage puissent puiser de l’eau dans les rivières.

Sam, un autre gérant de station de lavage, affirme que cette mesure va fortement affecter son entreprise. Il ajoute que le lavage à sec est beaucoup trop coûteux et donc difficile à mettre en œuvre.

Sur le même sujet, nous avons également interrogé des planteurs. Hassen Auleear, planteur à Triolet, explique qu’il craint que si les réservoirs ne se remplissent pas suffisamment, ils pourraient eux aussi faire face à de nouvelles restrictions.

Actuellement, ils ont déjà des limitations : ils peuvent irriguer leurs plantations deux jours par semaine, les lundis et les jeudis, pendant trois heures seulement.