Six choses que vous ne savez peut-être pas sur l’Audi RS6

il y a 1 année, 8 mois - 9 Août 2022, Auto Moto
Six choses que vous ne savez peut-être pas sur l’Audi RS6
Lancé en 2002, l’Audi RS6 fête ses 20 ans cette année. Auto-Moto vous dévoile quelques anecdotes sur cette sportive aux anneaux qui marie performances et aspects pratiques.

Cette année, Audi célèbre les 20 ans de sa RS6. Pour l’occasion, Auto-Moto revient sur la saga de la familiale sportive, en six anecdotes que vous ne soupçonniez peut-être pas…

Pour faire un bref historique du contexte à l’époque, Audi est en pleine expansion et connaît un grand succès en sport automobile. Le constructeur s’engage en endurance à la fin des années 1990, et remporte les 24 Heures du Mans dès sa deuxième participation en 2000, après une belle 3ème place en 1999. Fort du succès de la lignée S (S3, S4, S6…) et de l’accueil des fans pour la RS4 lancée en 2000, Audi met à contribution sa division sportive Quattro (aujourd’hui Audi Sport) pour fabriquer une auto encore plus musclée : la RS6.

Le V8 de la première génération a été préparé par Cosworth en Angleterre
Pour animer cette nouvelle RS6, Audi reprend le V8 4.2 de la S6, qui offre 340 ch et 420 Nm dans cette dernière. Cette base est agrémentée de deux turbocompresseurs grâce à l’aide de Cosworth. A l’époque, le fabricant de moteurs britannique est une des filiales d’Audi (jusqu’en 2004) et développe donc en partie ce moteur dans ses quartiers, au Royaume-Uni. Le bloc aidé d’une double respiration artificielle développe un rendement exceptionnel pour l’époque : 450 ch et 560 Nm de couple. C’est autant que l’Audi DTM de l’équipe Abt détentrice du titre en 2002 ! Et cela en fait l’Audi la plus puissante à cette époque.

Il a fallu étirer l’avant de 4 cm pour faire rentrer le moteur
Évidemment, avec l’ajout de ces deux turbos, le moteur prend plus de place. Problème : il ne rentre plus sous le capot de l’A6 survitaminée. Audi décide donc d’allonger la carrosserie de la berline et du break, avec 4 cm de plus que la version classique. Cela se remarque à peine, hormis lorsqu’une A6 et une RS6 sont côte à côte. Pour gérer toute cette cavalerie, Audi décide de se passer de la boîte manuelle et d’offrir, pour la première fois sur une RS, une boîte automatique à convertisseur. Le constructeur intègre également en option un châssis inédit avec un amortissement adaptatif mécanique, le Dynamic Ride Control ou “DRC”. Celui-ci viendra ensuite de série.

Une seule génération a bénéficié d’un V10
La seconde génération de l’Audi RS6, lancée en 2008, est encore plus poussée. Elle troque son V8 pour un V10 5.0 biturbo de 580 ch. Ce bloc surpuissant offre 650 Nm de couple, et pèse 278 kg. La puissance est supérieure à celle de l’Audi R8 qui, à l’époque, s’arrêtait à 560 ch dans sa version GT. Le système de lubrification à carter sec – un principe issu du sport automobile permet d’avoir un réservoir d’huile séparé. Cela offre plus de lattitude pour le placement du moteur V10, et donc un centre de gravité plus bas.

Stephan Reil, responsable du développement de toutes les séries de l’Audi RS 6 et aujourd’hui directeur du développement technique sur le site de Neckarsulm, se souvient : « Le V10 avec ses deux turbocompresseurs et ses collecteurs est déjà une œuvre d’art sur le plan visuel et il est puissant. Je ne connais pas de compartiment moteur mieux rempli que celui de la RS 6 C6« . Une véritable supercar dans le corps d’une “berline à papa” ou d’un break familial tout ce qu’il y a de plus classique. En effet, la discrétion était à l’époque une des caractéristiques essentielles des Audi RS, hormis pour l’échappement ovale de belle taille.

La carrosserie berline a été abandonnée en 2013
En 2013, pour le passage à la troisième génération baptisée “C7”, la RS6 semble en offrir moins au premier abord. Elle perd sa carrosserie berline pour ne garder que le break, et revient au V8 en lieu et place du fabuleux V10. Mais elle perd aussi du poids. Le break gagne plus de 120 kg grâce à l’emploi massif d’aluminium. Malgré ses deux cylindres supprimés et ses 20 ch de moins, le break RS6 gagne en performance ! Le couple passe à 700 Nm et l’auto gagne une demi-seconde sur l’exercice du 0 à 100 km/h (3,9 s) grâce à une nouvelle boîte automatique Tiptronic à huit rapports. Une variante Performance pousse la puissance à 605 ch, tandis que le couple monte à 750 Nm.

Le crochet d’attelage parmi les options préférées
Le catalogue d’options de la RS6 s’est fourni au fil des ans, avec notamment une suspension pneumatique pour offrir un peu plus de confort ou bien des freins céramiques plus performants. Sur la troisième génération, une option relativement étonnante pour un véhicule si sportif arrive au catalogue : le crochet d’attelage. Cette possibilité de tracter une remorque rend les RS6 très polyvalents, comme l’explique Stephan Reil. Entre la troisième et la quatrième génération, “plus de la moitié de nos clients européens commandent un dispositif de remorquage« , déclare-t-il. « Cela montre que la clientèle n’aime pas seulement rouler de manière sportive avec la RS6, mais qu’elle répond aussi à des exigences quotidiennes« . Audi continue à proposer cette option aujourd’hui.

La quatrième génération n’a que très peu en commun avec l’A6 Avant classique
Pour la quatrième génération de RS6, lancée en 2019, Audi garde la même recette avec un V8 4.0 biturbo de 600 ch, qui s’offre tout de même une hybridation légère 48V et développe un couple « camionnesque » de 800 Nm. Ce qui change radicalement, c’est le design. Le break sportif est presque caricatural tant il montre ses muscles au premier coup d’œil. Là où les trois premières générations faisaient plutôt dans la discrétion, la RS6 C8 assume son caractère sportif avec une caisse élargie de huit centimètres, des pneus et jantes beaucoup plus imposants (21 pouces de série et 22 pouces en option) et un kit carrosserie ultra démonstratif. Selon la marque, seuls le toit, les portes avant et le hayon sont partagés avec l’A6 Avant de base. Tout le reste est modifié spécifiquement pour la RS6, dont le capot moteur indépendant qui permet notamment d’intégrer les phares Audi Matrix LED avec éclairage laser issus de l’Audi RS 7 Sportback.