Soutien du gouvernement : Les taximen d’hôtel considérés pour le chômage technique

il y a 4 années, 4 mois - 29 Juin 2020, Le Mauricien
Soutien du gouvernement : Les taximen d’hôtel considérés pour le chômage technique
Ils auront droit à une allocation de Rs 5 100 mensuellement, mais les problèmes liés au repaiement des prêts restent entiers

Lors d’une réunion avec la Tourism Authority (TA) hier, les propriétaires de taxi affectés dans les hôtels ont eu la garantie qu’ils seront considérés pour l’aide financière du gouvernement en raison du chômage technique. Une nouvelle qui rassure les taximen, d’autant que contrairement aux détenteurs de permis de la TA, ils n’ont pas eu droit à l’exemption pour les différentes dépenses liées à leurs activités. La Federation of Hotel Taxis Associations (FHTA) a ainsi fait une requête pour que le remboursement des prêts auprès des banques et compagnies de “leasing” soit gelé en attendant la reprise des activités dans le tourisme.

Yashpal Murakhun, président de la FHTA, a fait avant tout état de son appréciation de l’ouverture d’une ligne de communication entre les taximen et les autorités. « Nous avons eu une réunion avec le directeur de la Tourism Authority, Lindsay Morvan, hier, pour soumettre nos requêtes. Lundi dernier, nous avons rencontré le ministre du Transport, Alan Ganoo, et la semaine dernière, nous avons eu une réunion avec le ministre du Tourisme, Joe Lesjongard. Donc, il y a une ligne de communication que nous apprécions. Nous espérons maintenant que nos requêtes seront prises en considération.»

Déjà, les taximen ont eu la confirmation qu’ils seront considérés pour le soutien du gouvernement destiné à ceux en chômage technique. Ils auront donc droit à une assistance à hauteur de Rs 5 100, en attendant que la situation revienne à la normale dans le tourisme. « Toutefois, nous ne comprenons pas pourquoi on nous considère comme étant du secteur informel alors que nous faisons nos “returns” à la Mauritius Revenue Authority chaque année. De même, nous avons suggéré une assistance à la hauteur du salaire minimum, soit Rs 10 200, car ce n’est pas évident de vivre avec Rs 5 100 », confie Yashpal Murakhun.

Contrairement aux autres opérateurs du tourisme, les taximen continuent à payer leurs permis d’opération à la National Land Transport Authority. S’ils n’ont pas demandé d’exemption pour cela, en revanche ils souhaitent le gel du repaiement de leurs emprunts pour l’achat de leurs véhicules. Yashpal Murakhun explique : «Le gouvernement a demandé aux banques d’accorder un moratoire pour les prêts. Toutefois, cela implique que nous continuons à payer les intérêts. Ce qui représente beaucoup pour nous, étant donné que nous ne travaillons pas. Nous avons suggéré de geler le repaiement, en attendant la reprise normale des activités. Nous ne demandons pas de rayer nos dettes, mais de décaler le repaiement. »

Au cas où cette demande serait rejetée, la FHTA demande que l’aide financière du gouvernement soit alignée sur leurs “returns” à la MRA afin de permettre aux taximen de rembourser leurs prêts. D’autant, a ajouté Yashpal Murakhun, que le ministre du Tourisme a lui-même avoué qu’il ne sait pas quand on va rouvrir les frontières. Donc, la date de la reprise des activités dans ce secteur est encore floue. La fédération également fait savoir qu’il y a des compagnies de leasing qui n’appliquent même pas le moratoire. Le ministère a pris les noms des compagnies concernées pour intervenir. « Si aucune solution n’est dégagée, on peut se retrouver avec des saisies. Ce qui serait un drame pour ces chauffeurs de taxi qui souffrent déjà. De plus, il y a aussi le cas de quelques membres qui ont des arrérages et les banques refusent d’appliquer même la période de moratoire pour eux. »

La FHTA demande également d’assouplir les procédures au niveau de la NLTA pour le remplacement des véhicules. Selon les règlements, lorsqu’un taxi est vendu, il doit être remplacé dans un délai de six mois. Une demande pour étendre ce délai a été faite, étant donné que certains avaient déjà vendu leur voiture avant le confinement et qu’ils se retrouvent actuellement au chômage.