Red Eagle qui a mouillé à Port-Louis avec une cargaison de produits pétroliers, vendredi soir, est d’une dimension impressionnante. Ce navire a transporté dans ses cales sept différents produits pétroliers d’une capacité de 57, 300 tonnes métriques au coût de 53 M de dollars. C’est pour la première fois qu’une aussi grosse cargaison pétrolière est arrivée Port-Louis à bord d’un seul tanker. Ce qui avait suscité la polémique durant la semaine alors que le Red Eagle traversait l’océan Indien.
L’exercice de débarquement a commencé samedi matin après que la SGS a soumis son rapport d’analyse à la STC. Aucune trace de contamination n’a été détectée, a précisé au Matinal la compagnie responsable de l’importation du carburant. Megh Pillay directeur général de la STC, était sur place tôt pour suivre de visu les différentes procédures requises.
Des dispositions additionnelles ont été prises par la State Trading Corporation et les autorités concernées pour s’assurer du bon déroulement des différentes étapes au programme de débarquement, dont l’utilisation des «Fenders» pour tenir à mouillage le tanker.
C’est le Jet Fuel qui a été transféré en premier samedi. Cet exercice a duré toute la journée. Ensuite, dimanche, les membres du personnel à bord ont procédé au débarquement du diesel. En ce lundi, l’essence sera «flushed out» du réservoir de stockage du Red Eagle aux cuves de la STC. Finalement mardi, c’est la dernière cargaison (l’huile lourde) qui sera transférée avant le départ de ce gros navire. A ce stade, au dire de la STC, tout se passe comme une lettre à la poste.
De son côté, l’opposition MMM ne lâche pas prise sur ce dossier. Celle-ci évoque toujours le risque associé à ce mode de transport, dont le White Petroleum Products et le Black Petroleum Products, au sein du même tanker et surtout au même moment. «L’huile lourde, vu son poids, doit être stockée à une température de plus de 160°C. Ce qui représentent des risques de contamination et d’explosion si jamais il y a contact avec les autres produits à bord» avait fait ressortir le député Reza Uteem. Au niveau de la STC, on avance toutefois que l’huile lourde est transportée à une température d’environ 50°C et non pas 160°C, comme affirmé par le parlementaire mauve.
Le MMM s’intéresse également de près à la couverture d’assurance payée par la STC concernant ce transport. Un sujet qui devra continuer à monopoliser l’actualité durant cette semaine.