Au Salon de Tokyo 1991, Suzuki surfe sur la mode des Kei-Cars dynamiques en même temps que Honda avec sa Beat et Mazda avec son Autozam. Destiné au seul marché nippon, le Suzuki Cappuccino a tout pour plaire : un petit moteur 657 cm3 accouplé à un turbo, un poids de 690 kg, une tenue de route impeccable due à sa proportion de poids presque parfaite 51/49 ainsi qu’une polyvalence coupé/cabriolet – 2 portes avec toit Targa amovible.
Le Suzuki Cappuccino fait environ 3 mètres de long pour 1,5 mètre de large, dispose d’une position basse et sportive, le moteur à 3 cylindres dispose de l’injection électronique ; propulsion, avec un couple de 85 N m à 4 000 tr/min. De quoi offrir un rapport poids/puissance exceptionnel pour une très faible consommation.
Le lobby britannique
Malgré le tabac que fait ce bijou nippon dans l’Archipel, ce n’est qu’avec beaucoup d’insistance que Suzuki Japon acceptera l’invitation de Suzuki UK de commercialiser son nouveau Cabriolet en Angleterre. Remplacement spirituel de la célèbre MG, adorée des Anglais, elle fut adoptée par tous les journalistes automobiles.
Au bout de 18 mois de négociations, le projet est validé pour 1 500 exemplaires et la Cappuccino est présentée au British International Motor Show de 1992. Commercialisée à partir d’octobre 1993, elle ne sera proposée qu’en deux coloris rouge ou gris, vu la petite quantité exportée hors du Japon (le volume étant ramené à 1 182 exemplaires, du fait des quotas d’importations britanniques). Finalement, 1 110 voitures seront immatriculées en Angleterre entre 1993 et 1995, les 72 autres trouvant preneur sur le Vieux Continent.
Sayonara !
Le Cappuccino évoluera en 1995 avec un moteur plus léger, à distribution par chaîne et non plus par courroie, produisant plus de couple avec la même émission de CO2 que la version précédente, de jantes plus légères, et pouvant aussi recevoir une boîte automatique en option. La production se poursuivra jusqu’en 1997, date à laquelle le Suzuki Cappuccino tire sa révérence.
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