Quatre des sept modèles de véhicules concernés sont toujours produits, tandis que six sont où ont été vendus à l’étranger, a annoncé le ministère japonais des Transports, qui a indiqué qu’il avait contacté les agences compétentes de ces pays pour vérifier la sécurité des véhicules.
Avec cet ordre de rectification visant Toyota, le constructeur est « tenu de soumettre des mesures préventives contre les récidives dans un délai d’un mois, puis de faire rapport tous les trimestres sur la mise en œuvre de ces mesures », ajoute le document.
Il s’agit d’une nouvelle affaire embarrassante pour Toyota, qui avec quatre autres fabricants nippons d’automobiles ou de deux-roues (Honda, Suzuki, Mazda et Yamaha) avait été rappelé à l’ordre par le ministère début juin pour avoir fraudé sur des tests de certification.
Toyota avait alors admis que sept de ses modèles, dont trois encore produits au Japon, avaient « été testés en employant des méthodes différentes des normes gouvernementales ».
Les 7 modèles nouvellement mis en cause mercredi portent donc le total à 14 modèles. En Amérique du Nord, cela concerne le Lexus RX 2015, le Toyota RAV4 2017, la Toyota Camry 2017, le Toyota Venza (Harrier) 2022, la Toyota Prius V 2014.
Cette affaire avait rappelé celle qui a déjà secoué depuis fin 2023 le fabricant de mini-véhicules Daihatsu, filiale de Toyota. Daihatsu avait été obligé de suspendre toute sa production au Japon, et n’a pu la reprendre totalement qu’à partir de mai.
« Nous regrettons profondément de ne pas avoir été en mesure de mener correctement nos opérations de certification, et nous nous excusons auprès de nos parties prenantes pour toute inquiétude ou tout désagrément que cela a pu leur causer », a réagi Toyota mercredi dans un communiqué.
Il s’est engagé à « mettre en œuvre des opérations de certification correctes, clarifier à nouveau la responsabilité et l’autorité du processus de certification, et continuer à améliorer notre infrastructure ».
« Les clients n’ont pas besoin de cesser d’utiliser les véhicules immédiatement », précise le communiqué.
Ces diverses affaires chez Toyota et ses filiales ont écorné son image au Japon, alors que Toyota aimait se considérer comme un modèle de bonne gouvernance.
Deux grandes agences internationales de conseil, Glass Lewis et Institutional Shareholder Services (ISS), avaient recommandé le mois dernier aux actionnaires de Toyota de voter contre la réélection du président du conseil d’administration Akio Toyoda, tenu pour responsable de ces scandales.
Toyota doit annoncer jeudi les résultats du premier trimestre de son exercice 2024/25.
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