Tram : la polémique enfle autour du certificat de sécurité

il y a 4 années, 9 mois - 1 Mars 2020, lexpress.mu
Tram : la polémique enfle autour du certificat de sécurité
Metro Express Ltd avait résilié le contrat de l’entreprise italienne Italcertifer. Après un appel d’offres, Metro Transit Solutions Ltd avait décroché le contrat. Toutefois, selon l’opposition, Metro Express Ltd est le premier à bénéficier d’un certificat de sécurité de la firme singapourienne.

La polémique se poursuit concernant le certificat de sécurité que Metro Express Limited a obtenu de la compagnie singapourienne Metro Transit Solutions Ltd. L’opposition allègue que Metro Express Ltd (MEL) est le premier à bénéficier d’un certificat de sécurité de la part de cette société.

Dans une déclaration à l’express, Shakeel Mohamed indique qu’il a fait des recherches et qu’il est arrivé à la conclusion que cette compagnie singapourienne n’est pas apte à émettre un certificat de sécurité. «C’est une compagnie de consultants et je confirme qu’elle n’est pas habilitée à émettre un tel certificat. Allez demander à cette compagnie ou à MEL, je sais qu’ils ne vont pas vous répondre.»

Effectivement malgré nos sollicitations, par courriels adressés à MEL et à la compagnie singapourienne depuis jeudi, nous n’avons reçu aucune réponse. Leurs réponses sont toujours attendues

Lors de sa Private Notice Question lundi dernier, Arvin Boolell avait déclaré : «Does the Hon. Minister know – and I am sure he knows fully – that it was awarded to Metro Solutions, which has no acumen at all in safety and security of transit? And it is not even allowed to issue a certificate of safety and security.»

Dans sa réponse, le ministre du Transport et du métro léger, Alan Ganoo, lui avait fait remarquer que Metro Transit Solutions Ltd est une compagnie ferroviaire avec 30 ans d’expérience dans le domaine. Parmi ses services de consultant, il y a la sécurité. Toutefois, pour Shakeel Mohamed, ce n’est que des services de consultant que la compagnie peut offrir

Depuis décembre, l’opposition a tiré la sonnette d’alarme après que Metro Express Ltd a obtenu son certificat de sécurité de la compagnie singapourienne. L’opposition à travers son leader, Arvin Boolell, s’est élevée contre le fait que Metro Express Ltd avait mis fin à l’accord avec l’entreprise italienne Italcertifer qui avait pris du temps à examiner tous les aspects avant d’arrêter une décision.

Déjà en décembre, en conférence de presse, le ministre Alan Ganoo avait annoncé que la compagnie italienne avait insisté pour que des amendements soient apportés à des clauses du contrat et que son ministère n’était pas légalement habilité à le faire. Et sur les conseils du bureau de l’Attorney General, le contrat entre Italcertifer et le ministère a été résilié. Ensuite il y a eu un appel d’offres et le choix s’est porté sur la compagnie singapourienne. Cette dernière a pris 23 jours pour accorder le certificat de sécurité afin que le métro puisse être sur les rails.

Lors de sa réponse de lundi dernier, Alan Ganoo a fourni les mêmes détails.

Rappelons que selon le rapport de Metro Transit Solutions Ltd il n’y avait pas de «major concerns» concernant le métro.

La vidéo de l’accident est-elle fiable ?

Alors que l’accident avec le Metro Express a été fatal pour Yannick Permal et a choqué tout le pays, une vidéo en circulation pour justifier que la victime a grillé le feu rouge suscite des questions. Après le buzz de Ruben Pillay, qui a analysé et décortiqué le lieu de l’accident, ces questions méritent des réponses. En effet, la vidéo diffusée par un site d’information montre l’impact de l’accident et encadre bien le feu qui reflète le feu rouge sur le mur d’une maison.

À première vue, il est indiscutable que Yannick Permal est fautif et aurait dû respecter le feu rouge. Mais, en regardant la vidéo à plusieurs reprises, nous constatons qu’il y a deux affichages de chronomètre. Une en haut à gauche et une en bas à droite. Sur l’affichage du haut, à droite, nous constatons un manquement au niveau des secondes qui défilent et qui passent de 49 secondes à 52 secondes.

Contacté à ce sujet, un préposé de MEL avoue qu’il ne peut rien dire de plus sur cette vidéo malgré les questions et le doute qui plane là-dessus. «Il y a une enquête policière en cours et, tant que cette enquête n’est pas résolue, je ne peux pas me prononcer», admet-il.