En attendant, l'express est en mesure de dévoiler le tracé complet du Metro Express. De Port-Louis à Curepipe, plusieurs régions seront desservies par cette nouvelle ligne de transport.
D'abord, le tracé commence à l'autopont du Caudan et la gare Victoria. Il passe ensuite par Bell-Village pour rejoindre Camp-Benoît, à Grande-Rivière-Nord-Ouest. De là, le Metro Express devrait croiser la route qui mène à Petite-Rivière et à l'Ouest, avant de poursuivre son trajet vers Coromandel en passant à proximité de localités telles que Maingard et Barkly. Ensuite, il devrait passer par le rond-point de Beau-Bassin jusqu'à la gare de Rose-Hill. Un détour vers Réduit et l'université de Maurice est également inclus dans le tracé pour ensuite retourner à Rose-Hill.
En quittant la gare de Rose-Hill, le Metro Express devrait traverser Belle-Rose, la gare routière de Quatre-Bornes et la route St-Jean. Par la suite, il passera par Petit-Camp, le rondpoint de Jumbo, Bonne-Terre jusqu'à la gare de Vacoas. De là, il continuera vers les hauts, en passant à proximité d'Engrais-Martial, Camp-la-Vanille pour un arrêt final à la gare de Curepipe.
Les implications infrastructurelles
Le système de transport public compte actuellement 250 «routes» avec quelque 900 arrêts d'autobus. Il nous revient qu'il faudra d'abord établir un dual track. S'ajoute à cela un système complet en ce qui concerne les rails. Le projet devrait également comprendre des bus to rail interchanges (échangeurs pour les autobus et le Metro Express) et des ponts ou viaducs.
Autres travaux à prévoir: des bâtiments à démolir au Caudan. Selon nos informations, ceux-ci ont déjà été identifiés. Il s'agirait du bâtiment auparavant utilisé par Mauritius Telecom, de celui qui abrite la Mauritius Cooperative Agricultural Federation Ltd et d'un autre qui était auparavant occupé par la Wastewater Management Authority.
Le mode de financement
Le montant avancé par l'ancien gouvernement pour la création du métro léger avoisinait les Rs 24 milliards. Cependant, le régime actuel a ramené le coût à Rs 17 milliards, soit Rs 7 milliards de moins.
Le Metro Express est complètement financé par Metro Express Limited, une compagnie créée récemment par l'État. Selon nos informations, l'Inde devrait fournir une subvention de Rs 10 milliards. Les Rs 7 milliards additionnelles, c'est l'État qui devrait les trouver, à travers des fonds d'investissements et plus probablement des prêts.
Le calendrier des travaux
D'ici la fin du mois ou, au plus tard, en avril, soit l'AFCONS soit Larsen and Toubro se verra en charge de la conception et de la construction du Metro Express. Ces deux compagnies ont répondu à l'appel d'offres lancé à cet effet.
«Nous saurons d'ici quelques semaines quelle firme indienne a été choisie pour la conception et la construction du projet», confirme une source proche du dossier. L'entrepreneur devra prendre en charge tous les risques, incluant l'approvisionnement des ressources nécessaires.
Il ne faut cependant pas s'attendre à ce que les travaux démarrent immédiatement. Le gouvernement devra faire l'acquisition de nouvelles propriétés privées qui se situent le long du tracé. Ces démarches pourraient prendre du temps en raison d'éventuelles contestations en Cour suprême de la part des propriétaires de terrains. Du reste, l'acquisition des terrains est en cours. Récemment, c'est dans la région de Coromandel que l'État a acheté des terrains.
Comment les travaux seront-ils effectués? Il nous revient que deux options sont possibles. La première consiste à faire tous les travaux en une seule phase. Si cette option est retenue, le Metro Express devrait devenir réalité en 2021.
L'autre option est de lancer le chantier en deux phases. La première phase concerne les travaux de l'axe gare Victoria-Rose-Hill jusqu'à juin 2019, avec le début des opérations en juillet 2019. Puis place à Rose Hill – Curepipe jusqu'à juin 2021. Le contrat stipule que si l'entrepreneur n'arrive pas à finir les travaux à temps, des pénalités seront à prévoir par jour.