Transport: le véritable calvaire que vivent des usagers de la route du nord

il y a 4 années, 1 mois - 5 Mars 2020, Inside News
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Des usagers de la route du nord se plaignent d’un véritable calvaire qu’ils subissent quotidiennement pour avoir un transport pour se rendre sur leurs lieux de travail.

Ces habitants de plusieurs régions du nord, en particulier, sont exaspérés des services offerts par de compagnies d'autobus. L'attente aux arrêts d'autobus est aussi épuisante et chiante, car les autobus n'arrivent pas à l'heure fixée. Les compagnies du National Transport Corporation (NTC), le Triolet Bus Service (TBS) et de compagnies d'autobus individuels y sont concernées.

Des usagers de la route de Piton-Rivière du Rempart n'arrivent pas à obtenir les autobus selon les horaires prescrits. Les routes concernées sont 23 Port-Louis, 27 Port-Louis, 24 Port-Louis. Les usagers de la route de L'espérance Piton sont très en colère. Lorsqu'ils sont lassés à attendre le bus, ils sont contraints de marcher jusqu'à la nouvelle gare, près du Piton State College. Ils doivent marcher plus d'un kilomètre pour aller prendre le bus 27 Port -Louis qui n'est également pas très fiable.

'' Nous bizin atann bis 23 des fois plis ki 1hr temps et pas gagner mem. Zamais bis la vinn dans ler ou ena fois li pa vini mem. Nou, bann ceki ress L'esperance Piton bizin marse ale nuvo lagare Piton pou gagne lot bis Port-Louis. Li vraiment dificil kan nou bizin ale travay ek pas gne bus dan ler ditou", déplore un habitant de l'Espérance Piton.

Plus loin, à Madame Azor, Goodlands, les usagers ne savent pas à quel saint se vouer pour avoir un autobus pour se rendre à leur lieu de travail et pour rentrer chez eux, les après-midi. "Pour nous les autobus prennent tout leur temps pour venir à Madam Azor. Par exemple un autobus qui doit démarrer à 6h30 pour aller à Goodlands, il démarre à 6h40. De ce fait, il arrive à la gare de Goodlands à 7heures. A Goodlands, également, ils prennent tout leur temps avant de démarrer pour desservir Goodlands. Par conséquent, les employés arrivent en retard à leur travail", dénonce un groupe d'usagers du transport. Selon le groupe, les dimanches, la situation est catastrophique à Goodlands. Il n' y a pas d'autobus qui dessert la région à partir de 15heures. "Du coup, les habitants sont obligés de marcher de Goodlands pour rallier Madame Azor", déplore le groupe.

Plus loin, dans une autre région du nord, Trou Aux Biches, la situation est pire. Aux heures de pointe, le matin, des employés devant se rendre à Port-Louis, Ébène ou ailleurs vivent un véritable calvaire. Très souvent ils sont privés de l'autobus du service Express de Triolet Bus Service (TBS) de 7h 10. Pas plus tard que cette semaine, lundi et mercredi, les employés n'ont pas eu le bus.

"A l'epoque, nou ti pe pran bis lexpress 8hr pour arrive p.louis 8h40. Zordi nu pran bis express 7h10, et nous arrive Port-Louis 9hr. Probleme la route bloker. Aster kan bis pa vini, li enn véritable martyr, surtout pour certain entre nous ki bizin ale Ébène pou travay", témoigne un employé d'une firme privée.

Les passagers sont très remontés. Ils espèrent trouver une solution à ce problème. Ils font appel à la TBS de prendre les mesures qui s'imposent.

Sollicitée pour une explication par rapport à ces manquements, la direction de la TBS a consenti: "Nous avons un gros problème de manque de personnel.Aussi, concernant ces deux jours susmentionnés, il y avait un fort taux d'absentéisme". Ce responsable a rassuré que la TBS allait rectifier le tir. "Compte tenu de la gravité de la situation, nous envisageons d'importer de la main d'oeuvre de l'Inde en vue de pallier le problème de manque de chauffeurs et de receveurs", a déclaré ce responsable de la TBS.