Un chauffeur récupère son permis après plus de trois ans

il y a 7 années, 11 mois - 18 Janvier 2017, lexpress.mu
Un chauffeur récupère son permis après plus de trois ans
Mahmad Essan Joomun, chauffeur chez la compagnie Moroil, a eu gain de cause devant la cour intermédiaire ce mardi 17 janvier 2017. Son permis de conduire lui a été restitué.

C'est le 29 mai 2013 que Mahmad Essan Joomun a été reconnu coupable d'homicide involontaire par imprudence. Il a écopé d'une amende de Rs 50 000 devant la cour intermédiaire et d'une suspension de son permis de conduire pendant 36 mois.

«Je suis le seul gagne-pain de ma famille et j'ai deux enfants à ma charge. Il m'est difficile de joindre les deux bouts»

Or, 29 mois après cette sentence, le père de famille a interjeté appel. «Je suis le seul gagne-pain de ma famille et j'ai deux enfants à ma charge. Il m'est difficile de joindre les deux bouts», explique Mahmad Essan Joomun dans sa plainte. Ajoutant qu'il a essayé de postuler dans d'autres postes, autrement que comme chauffeur, mais qu'il n'a pas été retenu.

«Je touche un salaire mensuel de Rs 25 000 mais depuis ma disqualification, j'ai dû employer un chauffeur pour un salaire de Rs 10 000 mensuellement», signale Mahmad Essan Joomun, représenté par Me Yousuf Ali Azaree. «Non seulement je dois payer un chauffeur pour conduire à ma place mais en plus les frais d'essence s'élèvent à Rs 7 000 par mois.»

La Cour a tranché en sa faveur en ce 17 janvier. Mais entre-temps, les 36 mois de suspension se sont écoulés...

L'accident

Cette affaire a pour toile de fond un accident qui s'est produit le 8 octobre 2010. Mahmad Essan Joomun quittait Terre-Rouge pour rentrer chez lui à Belle-Vue Maurel. Il est arrivé à un feu vert de signalisation mais il y avait une voiture qui venait en sens inverse.

Dans sa version des faits, Mahmad Essan Joomun reconnaît que la voiture avait la priorité sur lui, mais a considéré qu'il pouvait continuer de rouler pour tourner dans le chemin d'Old Flacq Road. C'est là qu'il a percuté la voiture. Dans son jugement, le magistrat Azam Neerooa avait soutenu que le chauffeur avait commis une imprudence en jugeant qu'il pouvait continuer de rouler. «S'il avait fait preuve de bon sens en tant que conducteur prudent et raisonnable, il aurait pu éviter l'accident.»