Selon lui, ce jour-là, vers 17 h 35, alors qu’il effectuait une patrouille à moto sur la route nationale à La Vigie, en direction du Sud, il a remarqué que la portière d’un minibus, venant en direction de Wooton et se dirigeant vers le sud, était grande ouverte, avec le receveur debout sur les marches du bus, la main gauche posée sur la portière. Il a immédiatement fait signe au conducteur du minibus de s’arrêter, ce que ce dernier a fait en immobilisant le véhicule à l’arrêt de bus juste avant le rond-point de La Vigie.
Le policier explique qu’il a ensuite positionné sa moto devant l’autobus et s’est approché du véhicule. Le receveur est descendu du bus, s’est dirigé vers lui et s’est présenté comme le receveur dudit bus. Le policier l’a alors informé de l’infraction commise, de laisser une portière ouverte pendant que le véhicule était en mouvement. L’agent a relaté avoir demandé au receveur de produire son badge de receveur et sa licence de receveur, à quoi il a répondu : «Boss pena nanye ar mwa-la.» Le policier l’a informé des infractions suivantes : failing to produce conductor badge et non présentation de la licence de receveur. Il lui a ensuite demandé de produire sa carte d’identité nationale.
«Enn g pa pou ena»*
Entretemps, le policier s’est approché du chauffeur et lui a demandé de produire son permis de conduire ou une photocopie de celui-ci. Ce dernier, agacé, lui a répondu d’aller voir le receveur et la raison pour laquelle il devait, lui, présenter son permis. Le policier a ensuite informé le chauffeur de l’infraction de non-présentation du permis de conduire ou d’une photocopie de celui-ci, à la suite de quoi ce dernier est descendu du bus et a commencé à élever la voix contre le policier : «Tou kou mem kar zot.Enn g* pa pou ena. Pa pou donn permi.»* Pendant que le policier notait les informations et prenait des photos de la plaque d’immatriculation du minibus, le chauffeur a tenté de repartir. À ce moment-là, le receveur s’est approché de lui, l’aurait repoussé, puis l’aurait giflé. Le chauffeur a ensuite pris la direction de Nouvelle-France. Le policier relate que le bus était rempli de passagers, et qu’il s’est senti humilié et rabaissé. L’enquête se poursuit.