Selon eux, les policiers recherchent des informations sur les clients et sur toute nouvelle acquisition. Interrogé, le service de presse de la police indique ne pas être au courant de cette démarche.
«Des policiers sont venus au showroom. Ils voulaient qu'on coopère avec eux car ils recherchent des infos sur nos clients. On ne sait pas si c'est légal. Je leur ai demandé de faire une requête officielle», raconte l'un des concessionnaires. Un autre abonde dans le même sens. «Ils nous ont gentiment dit de les informer avant de faire la livraison d'une moto.»
Selon ses dires, les policiers voulaient prendre des photos de la plaque d'immatriculation, devant et à l'arrière. Ils voulaient également que la copie de la déclaration (horsepower) leur soit remise ainsi que le numéro de téléphone du client. Pourquoi une telle démarche ? Se demandent-ils.
Opérations «crackdown»
Selon les concessionnaires, ces renseignements serviront lors des opérations de crackdown. En effet, les policiers vont vérifier si les plaques minéralogiques sont en conformité avec la loi, faute de quoi les propriétaires de motos seront pris en contravention. Autre raison : pour voir si les motos ont été modifiées.
Or, les concessionnaires ne veulent pas jouer le jeu sans une requête officielle des autorités policières. D'autant plus, affirment-ils, les clients sont protégés sous la Data Protection Act. «Des infos, on peut les divulguer s'il y a une enquête. Mais dans ce cas, il n'y en a pas», confie l'un d'eux.
Ce qui intrigue encore plus les concessionnaires, c'est que ces informations sont déjà répertoriées à la National Transport Authority. «Pourquoi sont-ils en train de contourner cette autorité?» s'interroge un autre concessionnaire.