Vive Tension à Terre-Rouge Après un Incident Entre un Motocycliste et le Directeur du NSS, le DCP Dev Jokhoo

il y a 12 années, 3 mois - 3 Janvier 2012, The Défi Media Group
Vive Tension à Terre-Rouge Après un Incident Entre un Motocycliste et le Directeur du NSS, le DCP Dev Jokhoo
Soirée agitée à Terre-Rouge hier, vendredi 30 décembre.

Un incident entre un motocycliste et le directeur du National Security Service (NSS), le Deputy Commissionner of Police (DCP) Dev Jokhoo a provoqué la colère des habitants de cette localité, située au nord-ouest du pays.

La scène s’est déroulée aux alentours de 19 heures. Plusieurs habitants de Terre-Rouge sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère après qu’un motocycliste de cette région, un dénommé Didier, âgé de 23 ans, a allégué avoir été matraqué par le patron du NSS, le DCP Dev Jokhoo. 

Indignés, les manifestants ont obstrué la rue Joseph pendant près d’une heure. La police a eu fort à faire pour disperser la foule. C’est aux alentours de 21 h 15 que le calme est revenu. 

A l’origine des incidents : une altercation entre le motocycliste et le DCP Dev Jokhoo. Ce dernier se trouvait au volant d’une BMW en compagnie de son épouse et de ses enfants. 

Didier, qui s’est confié à Radio Plus, allègue que le haut gradé a arrêté sa voiture dans un virage. «Li pane tire flasher, mone manké tape are li. Mone réussi doublé li et mone arrête divant li. Mone dire li to [le DCP Jokhoo] pane tir flasher, to manké tape are moi. Line dire mwa to pas conne moi, mo surintendant moi. Mone dire li ki pu éna, mo reste Terre-Rouge mwa. Line ouvert so transport et line tire enn matraque. Line tape moi, line tape moi. Lin casse matraque la lor moi. Bane dimounes ine trouvé et vine tiré, zot dire li pas gagne droit », allègue-t-il.

Interrogé par Radio Plus, le DCP Jokhoo a rejeté en bloc les allégations du jeune homme. Tout en soulignant que le motocycliste était imprudent sur la route, il allègue que celui-ci lui a proféré des injures avant de donner des coups de casque sur le capot de sa voiture. «Ma famille a eu peur et a commencé à pleurer », a-t-il soutenu. 

Le directeur du NSS précise qu’il était en civil et qu’il n’avait pas une matraque en sa possession. « Cela fait 10 ans que j’ai quitté la matraque ! », lâche-t-il.