Voitures électriques : la nouvelle plateforme Hyundai et Kia promet plus de 500 km d'autonomie

il y a 3 années, 11 mois - 2 Décembre 2020, automobile-magazine
Voitures électriques : la nouvelle plateforme Hyundai et Kia promet plus de 500 km d'autonomie
Le groupe Hyundai donne quelques informations sur sa nouvelle plate-forme e-GMP dédiée aux futurs modèles 100% électrique du groupe. Jusqu’à plus de 500 km d’autonomie, batteries modulables et haute performance sont au programme.

Cet été, Hyundai annonçait que ses futurs modèles 100 % électriques seraient désignés par le blason Ioniq. C'est le Ioniq 5, un SUV compact basé sur le concept Hyundai 45, qui sera le premier à porter le badge et il reposera sur une nouvelle plate-forme électrique baptisée e-GMP. Hyundai détaille aujourd'hui cette dernière, qui sera utilisée par tous les nouveaux modèles 100 % électriques du groupe (Hyundai-Ioniq et Kia), à condition qu'ils appartiennent aux segments C (compactes), D (berlines familiales), E (routières) et leurs dérivés SUV. De quoi permettre d'aller jusqu'à des véhicules d'environ 5 m de long avec un empattement de plus de 3 m.

Cela signifie que toutes les carrosseries reposeront sur une même plate-forme modulable, comme Volkswagen le fait par exemple avec la MEB pour ses modèles ID, et qui inclut ici un train arrière multibras. Pour les plus petits segments, dont font notamment partie les Hyundai Kona Electric et autre Kia e-Niro, le groupe coréen conservera une plate-forme dérivée de leurs équivalents thermiques et n'auront pas droit à la nouvelle e-GMP.

Propulsion ou transmission intégrale, un ou deux moteurs
Par défaut, les modèles produits sur la base technique e-GMP seront des propulsions avec un moteur électrique à l'arrière, mais il sera aussi possible pour certains d'offrir quatre roues motrices grâce à un deuxième moteur placé sur l'essieu avant. Afin de maximiser l'autonomie, le moteur avant pourra être désaccouplé quand les conditions de roulage le permettent. A ce propos, Hyundai Motor Group annonce que les modèles avec les plus grosses batteries pourront dépasser les 500 km d'autonomie, ce qui correspond à environ 90 kWh de capacité.

Les moteurs seront couplés à une transmission à rapport unique. Hyundai justifie ce choix par des moteurs capables d'atteindre 20 000 tr/min, ce qui élimine le besoin d'une démultiplication différente pour les hautes vitesses. Selon les modèles, le rapport de transmission du moteur avant, ne sera toutefois par forcément le même que celui du moteur arrière.

Charge rapide et charge inversée
Les batteries sont dans des modules standardisés, qu'il est facile d'additionner ou de retirer en fonction de la capacité voulue. Hyundai annonce des modules avec 60 % de pièces en moins que dans les batteries utilisés actuellement dans les modèles électriques du groupe. Logées au milieu du châssis, ces dernières fonctionnent sous 800 V. De quoi permettre la recharge ultra rapide jusqu'à des valeurs de l'ordre de 240 kW, permise notamment par le réseau Ionity duquel Hyundai Motor est désormais partenaire. Hyundai annonce 18 min pour charger 80 % de la batterie dans le meilleur des cas.

Quand la charge s'effectue en 400 V, tension que propose la plupart des bornes de recharge rapide, la charge est limitée à 150 kW et le courant doit d'abord passer par l'onduleur (ce dernier emploie du carbure de silicium en tant que semi-conducteur, une technologie coûteuse mais d'une plus grande efficience que le silicium) et le moteur pour être convertie en 800 V et alimenter la batterie.

En plus d'une charge classique, la plate-forme e-GMP permettra la charge inversée, c'est-à-dire utiliser la batterie de la voiture pour alimenter d'autres appareils électriques, en 110 ou 220 V, selon les pays. Une fonctionnalité intéressante surtout au Japon et aux USA, où les réseaux de distributions sont fragiles et subissent souvent des coupures. C'est moins le cas en Europe où nos réseaux sont bien plus robustes. Hyundai prévoit même qu'il sera possible de recharger un autre véhicule électrique. Mais avec une puissance de 3,5 kW, à peu près comme une Wallbox 16A, il sera surtout question de dépannage.

Des applications variées
Sans entrer dans les détails, Hyundai précise que des applications sportives ne sont pas exclues, notamment via la branche N du groupe. Un modèle épicé serait d'ailleurs déjà en préparation, avec près de 600 ch, une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 3,5 s et une vitesse maxi de 260 km/h. Le groupe prévoit en tout cas de proposer 25 voitures 100 % électriques réparties entre ses marques d'ici à 2025, dont pas moins de 11 références basées sur la plate-forme e-GMP.

Le Ioniq 5, qui sera suivi par les Ioniq 6 (berline) et Ioniq 7 (grand SUV), arrivera dès l'année prochaine et sa présentation officielle ne devrait pas tarder.