Il avait dix côtes fracturées et l’autopsie a attribué son décès à un burst hematoma. Sauf que la victime et ses proches n’avaient pas signalé l’accident.
Il avait percuté une voiture en stationnement, le jeudi 8 juin, et ce n’est que le 6 juillet, presque un mois après l’accident, que l’affaire a été rapportée à la police d’Abercrombie, par le propriétaire de la voiture, accompagné de l’épouse de la victime. La voiture ainsi que la moto de la victime ont été examinées. Le propriétaire de la voiture s’est aussi rendu sur les lieux de l’accident en compagnie de la police pour lui montrer dans quelle position il avait retrouvé Cassam Karrimbaccus et sa moto. La police tente de savoir pourquoi les deux parties ont attendu aussi longtemps avant de rapporter le cas, d’autant plus qu’il y a eu mort d’homme.
Le jour de l’accident, Cassam Karrimbaccus se dirigeait à moto vers Ste-Croix, avec un proche, lorsqu’il a dérapé et a percuté la voiture en stationnement d’un habitant de la localité. Ce dernier, qui se trouvait à son domicile, a expliqué à la police, jeudi, qu’il a entendu quelqu’un l’appeler. Lorsqu’il est sorti, il devait constater qu’un homme gisait sur l’asphalte, à côté de sa voiture. Le passager de la moto se trouvait à proximité et une foule commençait à s’amasser. En arrivant tout près, le propriétaire a constaté que sa voiture avait subi des dommages. Les deux hommes ont accepté de régler l’affaire à l’amiable. Le marchand ambulant a accepté de remettre la somme de Rs 10 000 pour les réparations et, ensemble, les deux propriétaires de véhicule se sont rendus à un guichet automatique de Plaine-Verte pour le retrait. Le propriétaire de la voiture a souligné qu’à aucun moment, Cassam Karrimbaccus ne s’est plaint de douleurs et qu’il a vu des blessures sur ce dernier. Et le cas n’a pas été rapporté à la police.
Pourtant, ce jour-là, en rentrant chez lui, Cassam Kar r imbaccus devait commencer à se plaindre de douleurs. Il a toutefois refusé de se rendre à l’hôpital. Le samedi 11 juin, souffrant atrocement de la poitrine, il a été emmené par son épouse chez un médecin du privé, à Plaine-Verte, qui lui a confirmé qu’il avait des fractures aux côtes. «Il lui a prescrit des calmants et nous sommes rentrés à la maison», relate sa femme. Mais les douleurs ont continué de plus belle et, le lundi suivant, en se réveillant, le quadragénaire n’arrivait pas à respirer. «Li dir mwa li pe toufé, monn met vantilater lor li. Monn trouvé li pa pe bien mem, monn amenn li lopital. Kan nounn ariv lopital, linn fini mor. Dokter inn trouvé ki dis kot pou li inn kasé», relate son épouse.
En arrivant à l’hôpital, les proches de Cassam Karrimbaccus devaient avancer que le quadragénaire avait fait une chute, selon une source de l’enquête. Le même jour, son autopsie a conclu qu’il est décédé à la suite d’un hématome éclaté. Le médecin légiste a déclaré qu’une enquête approfondie aura lieu. Le propriétaire de la voiture a signalé à la police que c’est deux jours après le décès que l’épouse de Cassam Karrimbaccus l’a appelé pour l’en informer.
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