Le frère de la députée Sandhya Boygah, Veer Luchoomun, était au volant de sa voiture lorsque celle-ci a percuté la moto de Keshava Appadoo, 24 ans, tôt dimanche 3 décembre, à Forbach, près de Cottage. Le jeune homme est mort sur le coup alors que son passager en croupe est, lui, grièvement blessé.
Keshava Appadoo était un bon vivant. C'est ce qu'avancent les gens de son entourage. Sa famille perd un deuxième fils, après le jeune frère de Keshava, décédé en 2014 des suites d'une maladie.
À Piton, les membres de la famille sont encore sous le choc. La veille, la victime, en compagnie de quelques amis, s'est rendue en boîte de nuit. «C'est son second accident à moto», confie son père, Ravin Appadoo. Ce dernier avait demandé à son fils d'être plus prudent.
Il avance que Keshava Appadoo comptait bientôt leur présenter une jeune fille, dont il avait fait la connaissance. «Durant son temps libre, mon fils travaillait avec son oncle, comme soudeur. Il aimait la vie, sans trop vraiment se soucier du lendemain.»
Selon ses dires, le jeune homme n'en faisait qu'à sa tête. «Il se laissait facilement influencer par ses fréquentations. Il n'a pas eu le temps de profiter de la vie, hélas...» Pour son père, Keshava Appadoo s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Il est la 148e personne tuée sur nos routes depuis janvier.
«C'était à moi de le protéger de tout. À présent, je laisse tout entre les mains de celui qui se trouve en haut», ajoute son père. Les funérailles auront lieu ce matin.
Trois ans de prison
Selon l'article 123D de la «Road Traffic Act», tout conducteur arrêté en état d'ébriété ou sous l'influence d'une boisson ou d'une drogue incapacitante, et ayant causé mort d'homme, risque, s'il est trouvé coupable par une cour de justice, une peine de prison ne dépassant pas trois ans. Et une amende se situant entre Rs 25 000 et Rs 50 000. Cela vaut aussi dans le cas où la limite légale du taux d'alcool dans le sang, dans son urine ou dans l'air qu'il expire, est dépassée.
Les proches de Keshava Appadoo se sont rendus sur les lieux de l’accident dimanche pour effectuer un constat là où les policiers effectuent la road marking.
En faisant cela, un des policiers devait confier à la famille qu’il y avait seulement trois roues dans la Jaguar et qu’il en manquait une. Or, la famille avait déjà pris des photos de la Jaguar accidentée montrant clairement que celle-ci portait quatre roues.
Les proches ont porté plainte conte ce policier, estimant que ce dernier veut déformer l’information, en faisant croire que l’accident a été provoqué par l’absence d’une roue.
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