Ajay Gunness : « La police m’avait arrêté pour contrôle de routine »

1 year, 3 months ago - 12 January 2023, Le Mauricien
Ajay Gunness
Ajay Gunness
Le leader adjoint du MMM, Ajay Gunness, nie que la police lui avait demandé de faire un alcootest ou de fournir un échantillon de son sang ou de son urine lundi soir.

C’est ce qu’il a fait comprendre au Mauricien dans le sillage de cette affaire, où il s’est retrouvé avec quatre infractions présumées sous la Road Trafic Act.

Ajay Gunness concède que la police, qui se trouvait dans le parking du collège de Floreal, lui avait demandé de s’arrêter peu après avoir quitté la route principale pour engager dans la rue Pierre Simonet menant à son domicile situé à une cinquantaine de mètres plus loin. »Ti aret mwa pou ene check de routinn apre inn dir mwa ale », a-t-il déclaré en insistant sur le fait qu’il n’a jamais été question d’alcootest.

Il a expliqué que l’incident s’est produit vers 21h et que c’est à minuit que la police a enregistré une entrée au poste de police de Floréal. « Si j’avais commis une faute grave je suis certain que la police postée au poste situé non loin de mon domicile se serait fait un plaisir de venir m’interpeller le même soir », dit-il encore.

Floréal – lundi soir : Ajay Gunness, No 2 du MMM, refuse de se soumettre à un alcootest

La police accuse Ajay Gunness (63 ans), leader adjoint du Mouvement Militant Mauricien (MMM), d’avoir refusé de se soumettre à un alcotest dans la soirée de lundi à Floréal. Vers 21h50 qu’une équipe de l’Emergency Response Service (ERS) sous la supervision du sergent Etwar, a fait signe au conducteur d’une Mercedes noire de s’arrêter à la rue Pierre Simonet pour un contrôle.

Lorsque le policier parlait avec Ajay Gunness, il avance que celui-ci sentait l’alcool. Il a alors invité l’ancien ministre des Infrastructures publiques de se soumettre à un Alcootest. Il a refusé d’obtempérer.

Ajay Gunness a ajouté également qu’il n’allait pas non plus donner un échantillon de son sang ou d’urine pour des fins d’analyse. L’officier l’a informé qu’il sera verbalisé pour son refus. Une prise de bec a éclaté entre le sergent et le conducteur.
Selon la police, Ajay Gunness a quitté le lieu en faisant fi de l’ordre du policier qui lui avait demandé de rester en stationnement.

Après cet incident, le policier s’est rendu au poste de police où il a logé quatre charges provisoires dans le Dairy Book contre Ajay Gunness soit, Driving under the influence of liquor, Failing to provide specimen for breath test, Failing to provide a specimen of blood or urine for analysis et Failing to comply with a legal order given by police officer in uniform.
Hier matin, le leader adjoint du MMM s’est présenté au poste de police de Floréal pour donner sa version. Il a expliqué qu’il fait face à un problème de santé et ne peut se soumettre aux tests demandés.

D’autre part, ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Ajay Gunness, est impliqué dans une controverse au niveau de la route. Il lui était reproché en 2017 d’avoir entravé le travail des policiers de Flic-en-Flac en intervenant auprès de son beau-frère, qui avait été contrôlé positif à l’alcootest lors d’un contrôle de routine.

Selon les policiers de service ce soir-là, il aurait récupéré son beau-frère de force au poste de police. Les deux hommes auraient ensuite vidé les lieux sans l’autorisation de la police. Le beau-frère avait initialement été intercepté par la Road Safety Unit pour un contrôle de routine. Il s’avère qu’il avait 36 milligrammes d’alcool dans le sang, soit 11 de plus que la limite autorisée. Ajay Gunness avait débarqué au poste de police et avait demandé à son beau-frère de ne pas écouter les ordres des policiers.

Le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) allait toutefois décider de ne pas entamer de poursuites contre Ajay Gunness après qu’il avait été accusé provisoirement d’obstruction à la police au tribunal de Bambous. Le DPP était d’avis qu’il n’y avait pas assez de preuves pour loger une accusation formelle contre l’ancien ministre et que la plainte logée contre ce dernier ne concordait pas avec les enregistrements des caméras CCTV placées à l’extérieur du poste de police de Flic-en-Flac.