Bus sous tension : Quand les agressions deviennent le quotidien

2 months, 1 week ago - 24 September 2025, lexpress.mu
Bus sous tension : Quand les agressions deviennent le quotidien
Un nouvel incident vient relancer le débat sur la sécurité dans les transports en commun. Un receveur de la Compagnie nationale de transport (CNT) a été agressé par un passager récalcitrant qui refusait de payer son trajet.

Selon les informations recueillies, la discussion a dégénéré et au moment de descendre, le voyageur a violemment frappé l’employé, lui cassant le nez et la bouche.

Pour Poomendra Letchanna, Workers Director de la CNT, ce nouvel épisode est inacceptable. «Il n’est pas normal qu’un membre du public lève la main sur un employé. Tous les jours, nous entendons parler de ce genre d’agression. On ne peut plus l’accepter», insistet-il. Selon lui, il est temps que des mesures concrètes soient adoptées.

«Il faut une loi plus sévère à l’égard de ces personnes pour que chacun comprenne qu’agresser un employé n’est pas anodin. Nous demandons l’installation de caméras dans les autobus, la mise en place d’une Transport Police et des patrouilles régulières. Nos employés travaillent souvent très tard, mettent leur vie en danger et ne doivent pas être abandonnés. N’oublions pas qu’ils ont aussi des familles sous leur responsabilité», souligne-t-il.

Il appelle également à la responsabilité des passagers: «Un voyageur ne peut pas monter dans un bus sans payer. Et une personne sous l’influence de l’alcool devrait se voir refuser l’accès, car son comportement met en péril la sécurité du personnel et des autres usagers.»

De son côté , le ministre des Transports terrestres, Osman Mahomed, assure suivre le dossier de près. «J’ai parlé au contrôleur blessé qui a reçu des soins à l’hôpital ENT et devra subir une intervention chirurgicale. La police doit initier une enquête. Nous travaillons déjà sur le Bus Industry Services Bill, une législation qui n’a jamais existé et qui est aujourd’hui plus nécessaire que jamais. Le texte sera bientôt présenté au Conseil des ministres», a-t-il déclaré.

Ce n’est pas la première fois que les employés de la CNT dénoncent des agressions et des vols dans les autobus. Tous espèrent que cette fois, l’appel sera entendu et que la sécurité deviendra une véritable priorité afin que chauffeurs, receveurs et passagers puissent voyager sans crainte.