
Le Petroleum Pricing Committee (PPC) a décidé de maintenir les prix à la pompe. Le litre d’essence reste à Rs 61,20, la baisse constatée de 3,72 % étant inférieure au seuil automatique de 4 % requis pour un ajustement. Quant au diesel, malgré une baisse suffisante dans le mécanisme de calcul,il demeure à Rs 58,95, en raison d’un déficit de Rs 2,7 milliards dans le Price Stabilisation Account (PSA).
Par ailleurs, un nouveau contrat a été signé le 1er août par la State Trading Corporation (STC) avec un fournisseur pour une durée d’un an. Aucune cargaison n’a encore été réceptionnée dans le cadre de cet accord, mais selon le ministre du Commerce, Michael Sik Yuen, ce contrat devrait permettre des économies d’environ Rs 1 milliard, qui serviront à combler en partie le déficit du PSA, estimé à Rs 2,4 milliards à ce jour. Le ministre souligne que dès que la baisse du prix de l’essence dépasse le seuil des 4 %, une réduction à la pompe pourra être envisagée au bénéfice des consommateurs.
Par ailleurs, le ministre de tutelle indique que si dans deux ou trois mois une baisse supérieure à 4 % est constatée pour l’essence, celle-ci sera automatiquement répercutée à la pompe. En revanche, pour le diesel, la situation reste plus complexe en raison du déficit persistant dans le Price Stabilisation Account (PSA).
L’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM) a vivement dénoncé la décision du Petroleum Pricing Committee (PPC) de ne pas revoir à la baisse les prix des carburants, lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi.
Jayen Chellum, secrétaire général de l’ACIM, a qualifié cette décision d’injuste. La State Trading Corporation (STC) a réalisé des gains de Rs 267 millions, pour la période juillet 2024 à juin 2025 et malgré cela, on refuse encore une fois de baisser les prix, a-t-il dénoncé. Selon lui, l’argument avancé par le PPC, à savoir que la baisse dans le mécanisme ne peut être appliquée que si elle atteint un minimum de 4 %, ne tient pas la route.
Jayen Chellum affirme ne pas demander de faveurs. « Ces ministres ont fait campagne, ils ont fait des promesses. Aujourd'hui, ils doivent aller au-delà de leur rôle de comptables. Ils doivent également tenir compte des réalités sociales et de l’impact de l’inflation, et procéder à des ajustements. « Il est temps de laisser la population souffler un peu », a-t-il lancé.
Lors de la dernière réunion du Petroleum Pricing Committee (PPC), les prix des carburants à Maurice sont restés inchangés. Le litre d’essence est maintenu à Rs 61,20, tandis que le diesel demeure à Rs 58,95.
Cette décision peut surprendre malgré la baisse du pétrole brut sur le marché international. Cependant, Maurice importe des produits raffinés. Le déficit important du Price Stabilisation Account (PSA) bloque toute réduction pour l’instant. Un nouveau contrat d’un an signé par la State Trading Corporation (STC) devrait générer Rs 1 milliard d’économies, ouvrant la voie à une possible baisse sous la surveillance du PPC.
Pourquoi cette absence de baisse des prix à la pompe ? Plusieurs facteurs expliquent cette situation.
Depuis décembre 2021, le Price Stabilisation Account (PSA), qui permet de limiter les variations du prix des carburants à Maurice, affiche un déficit important. Ce déficit a même atteint un pic de Rs 5,2 milliards en septembre 2023 et, malgré une amélioration, il reste encore élevé à Rs 2,4 milliards en août 2025. Ce lourd passif limite la capacité à répercuter pleinement les baisses des prix internationaux aux consommateurs.
La gestion de ce déficit est un enjeu majeur pour l’économie mauricienne, qui cherche à équilibrer la protection du pouvoir d’achat des consommateurs et la stabilité financière du marché des carburants.
Un élément positif est venu avec la signature d’un nouveau contrat d’approvisionnement d’une durée d’un an par la STC. Ce contrat devrait générer des économies d’environ Rs 1 milliard, ce qui pourrait contribuer à réduire davantage le déficit du PSA.
Le ministre du Commerce, Michael Sik Yuen, a précisé que toute baisse de plus de 4 % du prix de l’essence sera automatiquement répercutée à la pompe.
Si une telle diminution significative est constatée dans les prochains mois, le Petroleum Pricing Committee pourra être convoqué de manière anticipée sans attendre sa réunion prévue au maximum tous les quatre mois afin d’appliquer immédiatement la réduction. Pour le diesel, toute baisse éventuelle restera conditionnée à l’évolution du déficit du Price Stabilisation Account.
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